déc 3, 2014

Appel à communications : « Une jeunesse contestataire? Approches ethnographiques »

Nous avons le plaisir de vous faire d’un appel à communications autour de thème : «  »Une jeunesse contestataire? Approches ethnographiques »

Vous pouvez soumettre votre proposition, en français ou en anglais, jusqu’au 9 janvier 2015 en suivant ce lien : http://www.ecas2015.fr/a-rebellious-youth-ethnographic-perspectives-une-jeunesse-contestataire-approches-ethnographiques/

Résumé :

Qu’ils traitent des guerres civiles africaines ou des mobilisations démocratiques qui ont culminé dans le Printemps Arabe, les travaux sur les mouvements de contestation africains se sont largement focalisés sur le rôle central de la jeunesse, donnant à la mobilisation politique en Afrique la forme d’un phénomène générationnel. Depuis quelques décennies, les travaux sur la jeunesse semblent pourtant hésiter entre le pessimisme suscité par une « génération perdue », « subversifs éphémères, aspirant à l’élite » (Cruise O’Brien, 1985) et la fascination pour une jeunesse fougueuse et créative qui s’attacherait à « redresser les maux de la société contemporaine et à produire un monde meilleur » (Honwana, 2009). De fait, la génération des plans d’ajustement structurels semble se décliner à travers un paradoxe : se heurtant à un manque évident d’opportunités, ils représentent l’avenir.
Longtemps construite autour de séries d’oppositions généralistes, il s’agit de donner un souffle nouveau à l’abondante littérature suscitée par la « jeunesse africaine » en revenant à une démarche ethnographique attentive aux particularités de chaque contexte et qui ne se contente pas de postuler l’existence de cette catégorie d’âge ni la spécificité de ses aspirations. Les communications s’attacheront à démontrer la pertinence de cette échelle d’observation, à la possibilité d’en faire émerger de nouveaux objets, et poursuivre ainsi le développement d’une anthropologie critique de la «jeunesse ».

The scientific analyses of the civil wars on the African continent or on the democratization movements culminating in the Arab Spring have largely focused on the central role of youth in these contests, giving political mobilization in Africa a generational undertone. For a few decades, comments on youth seemed to hesitate between the pessimism stirred by a “lost generation”, “temporary subversives, aspirant elitists” (Cruise O’Brien, 1985) and the fascination for a fiery and creative generation yearning “to redress the wrongs of contemporary society and remake the world” (Honwana, 2009). Indeed, the generation of the structural adjustment plans appears to be stuck in a paradox: facing a striking lack of opportunities, they represent the future.

Distancing itself from these binary and general oppositions who have dominated research on this generation, this panel aims at giving a new impulse to the abundant literature aroused by the “African youth”. Based on a thorough ethnographic approach, considerate of the particularities of each context and which does not just presume the existence of “youth” as a
distinct age group characterized by specific aspirations, the communications will have to stress the relevance of this scale of observation and the new questionings and objects it raises, in order to further develop a critical anthropology of “youth”.

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