Actualités de "mai, 2014"
mai 15, 2014

Newsletter écoute table ronde « L’invention du Brésil »

L’INVENTION DU BRÉSIL

De crises en crises, un géant qui s’affirme

Les journalistes Jean-Jacques Fontaine et Jean-Pierre Langellier étaient à l’IHEAL aux côtés de Sébastien Velut le mardi 13 mai 2014 pour présenter « L’Invention du Brésil » de Jean-Jacques Fontaine, dont Jean-Pierre Langellier signe la préface.

Tous deux spécialistes du Brésil, ils livrent une analyse de la situation économique et sociale de cette grande puissance émergente.

Ecouter leurs interventions

mai 15, 2014

Invitations projections-débats Somalie et Burkina-Faso (19 & 20 mai, Paris)

Frères de la Côte
Projection-débat autour de la piraterie en Somalie

Lundi 19 mai 2014 de 18h à 21h
à Irea-La Maison de l’Afrique
7 rue des Carmes 75005 Paris
Plan d’accès : http://maps.google.fr/maps

Entrée libre. Le nombre de place étant limité, merci de vous inscrire par mail à l’’adresse inscription@gabrielperi.fr

Présentation du livre Frères de la côte. Mémoire en défense des pirates somaliens, traqués par toutes les puissances du monde par le Collectif Iskashato (L’Insomniaque 2013)

La piraterie en Somalie, et plus largement dans la région du Golfe d’Aden, fait régulièrement la une de l’actualité. Présentés comme des « terroristes », les pirates restent une figure obscure. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Quelles sont leurs revendications ? Comment sont-ils vus par les populations de la région ?

Le Collectif Iskashato, qui soutient les « pirates » jugés en France, nous donnera un éclairage sur ces questions et sur bien d’autres. La discussion s’articulera autour :

–          De la réalité que recouvre la piraterie dans la région ;

–          Des dispositifs militaires et juridiques mis en place par la « communauté internationale » pour la combattre ;

–          Et des procès qui ont eu lieu contre de jeunes Somaliens accusés de piraterie sur le territoire français.

La présentation du livre sera précédée d’un documentaire d’une vingtaine de minutes sur la piraterie dans la région.



Burkina Faso : les enjeux d’une crise politique


Mardi 20 mai 2014, de 16h à 20h
(Amphithéâtre)
Centre Malher
9, rue Malher, 75004 Paris
Plan d’’accès : http://maps.google.fr/maps/

Le Burkina Faso traverse depuis la fin des années 1990 une profonde crise politique inédite dans l’histoire du pays. D’importants mouvements sociaux ébranlent depuis les fondements du régime de Blaise Compaoré qui succéda violemment à celui du Capitaine Thomas Sankara en 1987. Le 13 décembre 1998 suite à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, directeur de Publication du journal l’Indépendant et de ses trois compagnons d’infortune, un puissant mouvement protestataire intitulé « Trop, c’est trop » porté par le Collectif des organisations démocratiques de masses et des partis politiques mena des actions massives contre l’impunité des crimes des sang et des crimes économiques.

Ce mouvement de lutte, malgré les répressions policières du régime s’inscrit dans la durée en s’installant dans les consciences des citoyens et citoyennes. Les auteurs de ce crime courent toujours et désormais, la preuve est établie aux yeux des populations que le régime contrôle un système judiciaire qui sert avant tout à protéger les auteurs de crimes politiques plutôt qu’à rechercher la vérité. Le divorce entre gouvernants et gouvernés s’approfondit. En février 2008, des mouvements de révolte spontanés s’étendent comme une traînée de poudre dans plusieurs villes du pays en écho aux « émeutes de la faim » qui ont marqué l’opinion internationale dans la même période sur le continent africain (Mali, Niger, Sénégal, etc.). Les organisations de la société civile prennent la pleine mesure des révoltes populaires et de l’importance de ces mouvements et leur donnent une ossature organisationnelle. Des protestations, des mutineries et des grèves secouent régulièrement le régime de Blaise Compaoré. Depuis le début de l’année 2013 la crise s’approfondit ; les débats sont intenses sur les questions de l’alternance et/ou du changement. L’ampleur de la contestation est telle qu’une partie des dirigeants historiques du CDP, parti au pouvoir, fait sécession et entre en opposition ouverte avec le dernier carré des fidèles du régime. Les forces politiques et sociales du pays s’expriment ouvertement et élaborent des stratégies afin de peser sur l’évolution d’une situation politique tendue. Le risque d’affrontements violents voire le danger d’une guerre civile est plausible dans cette situation périlleuse pour le Burkina Faso et la sous-région de l’Afrique de l’ouest.

Cette session sera l’occasion de mieux comprendre les stratégies des acteurs de la scène politique burkinabé ainsi que les mutations économiques et sociales qui secouent en profondeur le pays depuis une dizaine d’années. Pour mieux connaitre les enjeux de cette crise, nous reviendrons sur l’état économique et social du pays, les forces politiques qui s’y affrontent et les voies possibles de dépassement de cette situation critique. Cette crise malgré son ampleur et son intérêt politique et intellectuel évident est encore paradoxalement peu connue en France.

Intervenants :

  • Dragoss Ouédraogo, anthropologue et cinéaste, MBDHP, section France
  • André Tibiri, président de l’organisation démocratique de la jeunesse, ODJ, Burkina Faso
  • Yves Millogo, bureau politique, Congrès pour la démocratie et le progrès, CDP, France
  • Zemba Gilbert, Mouvement du peuple pour le progrès, MPP, Paris, France
  • Lila Chouli, Fondation Gabriel Péri, France

Et depuis le Burkina Faso :

  • Bazié Bassolma, secrétaire général de la CGT-B

Le film Tlé wili, soleil levant de Dragoss Ouédraogo sera projeté en introduction aux débats

mai 15, 2014

Programme dernières séances : séminaire d’anthropologie américaniste

Voici le programme des trois dernières séances de l’année 2013-2014 du séminaire d’Anthropologie Américaniste
SAA 2013-2014 – Séances mai et juin 2014—-

mai 15, 2014

Avis de soutenance de thèse « La participation associative dans les quartiers populaires » (20 mai, Paris)

La participation associative dans les quartiers populaires
Associations, problèmes publics et configurations politiques locales
dans la périphérie urbaine de Paris et de Buenos Aires

Elle se déroulera mardi 20 mai à 9h30 au Conservatoire national des arts et métiers de Paris, dans la salle des conseils au 2 rue Conté (accès 37, 1er étage).

Le jury sera composé de :
Antoine Bevort, (Directeur de thèse), Professeur de Sociologie au Cnam, LISE
Maurice Blanc, (Rapporteur), Professeur émérite de Sociologie à l’Université de Strasbourg, SAGE, IUAR
Marion Carrel, Maîtresse de conférences en Sociologie à l’Université de Lille 3, CERIES
Gabriel Kessler, (Rapporteur), Professeur de Sociologie à l’Université de La Plata et chercheur au Conicet
Jean-Louis Laville, Professeur de Sociologie du Cnam, LISE

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement conviés. Afin d’en faciliter l’organisation, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me tenir informé de votre présence.

Arnaud Trenta

Résumé de la thèse :
La thèse se positionne au croisement de la problématique de la publicisation des problèmes sociaux et de celle de la transformation des engagements militants. La recherche entend expliquer, par une double approche locale et internationale, l’essor de la participation associative depuis les années 1970 dans les quartiers populaires urbains situés en périphérie de Paris et de Buenos Aires.

La première partie est consacrée à l’analyse des théories politiques du fait associatif et à leur insertion au sein d’une sociologie empirique de la participation associative. La généalogie de la notion de société civile est mise en relation avec l’avènement de la démocratie moderne afin d’inscrire l’essor associatif des dernières décennies dans une perspective historique de longue portée. Notre approche de la participation associative est ensuite explicitée en référence à trois grandes thématiques du fait associatif : le tiers secteur, le capital social et l’engagement militant.

La deuxième partie articule la participation associative avec les transformations socio-économiques des classes populaires et le développement des politiques sociales territorialisées. L’analyse d’une association dans le territoire français illustre d’abord les possibilités offertes par la désagrégation du système politique communiste des « banlieues rouges » et l’intervention croissante de l’État dans les quartiers populaires au travers de la politique de la ville. L’étude de l’activité et du fonctionnement de cette association, des années 1980 aux années 2000, met en lumière à la fois la capacité des acteurs à s’auto-organiser en référence à un problème public local et les tensions générées par la relation partenariale avec les pouvoirs publics. En Argentine, les conséquences de la fragilisation de la société salariale sur les formes de sociabilités populaires dans la périphérie urbaine de Buenos Aires sont analysées au travers d’une association qui s’inscrit dans le prolongement du mouvement social des travailleurs au chômage (movimiento piquetero). Le rôle d’intermédiaire des politiques sociales joué par cette association permet de questionner les liens qui unissent ces organisations populaires aux pouvoirs publics et le possible redéploiement des réseaux politiques clientélaires du péronisme.

La troisième partie s’attache à analyser la participation associative en relation avec les évolutions des principaux partis politiques des classes populaires et les changements intervenus dans les configurations politiques locales. Dans le cas français, les phénomènes de désengagement communiste et de désarticulation du milieu partisan sont intégrés à l’analyse d’une association regroupant d’anciens militants communistes. Les trajectoires de ces militants et le fonctionnement de cette association permettent de cerner les raisons d’un changement dans les formes d’engagement et de s’interroger sur le processus d’autonomisation des associations locales à l’égard des systèmes politiques. Dans le cas argentin, la recomposition des liens entre le parti justicialiste et les classes populaires est questionnée au travers de l’analyse d’une association fondée par des militants péronistes dans le contexte d’un discrédit des institutions politiques. L’adaptation de ces militants politiques à la forme associative illustre les changements dans les modalités d’engagement et permet une réflexion sur la proximité entre les associations locales et les partis politiques.

mai 15, 2014

Journée d’études: « Territoires du genre » – (22 mai, Paris)

Je vous prie de trouver ci-joint le dépliant de présentation d’une journée d’études qui aura lieu le 22 mai à l’Université Hassan II Faculté Ain Chock de Casablanca sur les « Territoires du genre ».
Dépliant / programme

mai 15, 2014

Sciences Po-CERI: colloque « Ethique des relations internationales » (26 mai, Paris)

Lundi 26 mai | 9h00

Colloque en collaboration avec CAPS-MAE et IRSEM, et avec le soutien du CRDP et du CREUM

LUNDI 26 MAI

9h00-9h15 Allocution de bienvenue par
Alain Dieckhoff (CERI-Sciences Po), Justin Vaïsse (CAPS-MAEE), Frédéric Charillon (IRSEM et Université d’Auvergne)
9h15-9h30 Ouverture par Pierre Hassner, CERI-Sciences Po
9h30-11h00 Panel 1 : La question éthique dans les relations internationales
Président & discutant : Ariel Colonomos, CNRS/CERI-Sciences Po
Frédéric Mérand, Université de Montréal
Représentations sociales de la justice et partage du fardeau dans les organisations
Jean-Jacques Roche, Université Paris II
Le réalisme néoclassique : un réalisme enfin éthique
Frédéric Ramel, Sciences Po-CERI
L’éthique dans les « nouvelles » pratiques théoriques

11h15-12h45 Panel 2 : La justice globale
Président & discutant : Frédéric Ramel, Sciences Po-CERI
Karim Benyekhlef, Université de Montréal
La protection des investisseurs : premiers linéaments d’une justice globale ?
Stéphane Chauvier, Université Paris IV
Parasites et profiteurs globaux
Louis Lourme, Université Bordeaux III et IEP de Bordeaux
L’argument de la pauvreté mondiale et les institutions cosmopolitiques

14h30-16h30 Panel 3 : La santé mondiale
Président & discutant : Joseph Brunet-Jailly, Sciences Po
Jean-Cassien Billier, Université Paris IV
Survivre décemment : la couverture sanitaire universelle
Rony Brauman, Sciences Po
Pour un droit universel à la maladie
Ryoa Chung, Université de Montréal
Dénaturaliser les catastrophes naturelles : vulnérabilités structurelles de santé et humanitarisme médical
Samia Hurst, Université de Genève
D’abord ne pas nuire : quelques applications du principe du tort dans la santé globale

16h45-17h45 Panel 4 : Ethique de la migration
Président & discutant : Bertrand Badie, Sciences Po et CERI
Speranta Dumitru, Université Paris V
Qu’est-ce qu’un immigré ? Et pourquoi l’éthique ne devrait pas s’en occuper
Christine Straehle, Université d’Ottawa
Entre justice sociale ert justice globale : vers une éthique de l’émigration

18h00-19h00
Y a-t-il une manière européenne de faire des relations internationales ?

Débat à l’occasion de la parution du numéro 1 de la revue European Review of International Studies (ERIS)

Programme détaillé ici.

 

MARDI 27 MAI
9h00-11h00 Panel 5 : La justice linguistique

Président & discutant : Thierry Balzacq, Université de Namur, IRSEM
Ariel Colonomos, CNRS/CERI-Sciences Po
Parler et penser en langues
Jean-Marc Coicaud, Rutgers University
Langue, justice et géopolitique
Richard Beardsworth, Aberyswyth
Hégémonie linguistique et multilinguisme : quelques reflexions politiques
Astrid von Busekist, Sciences Po
Comment défendre la « lingua franca »

11h15-13h15 Panel 6 : Ethique économique et éthique des affaires
Président & discutant : Sandrine Blanc, INSEEC
Ernest Mbonda, Université Catholique d’Afrique centrale, Yaoundé
Le traitement des violations des droits humains perpétrées par les entreprises multinationales. L’exemple des « circonstances spécifiques » de l’OCDE
Pierre-Yves Néron, Université Catholique de Lille
Politiser les nouveaux monstres froids ?
Judith Assouly, Sciences Po
Ethique et finance sont-elles conciliables ?

14h30-16h00 Panel 7 : Ethique environnementale
Président & discutant : Ryoa Chung, Université de Montréal
Catherine Larrère, Université Paris I
Justice environnementale : le local et le global
Virginie Maris, CNRS-CEFE
Quelle nature et quelle équité dans les paiements pour services environnementaux (PES) ? Problèmes croisés d’éthique environnementale et de justice environnementale
Corine Pelluchon, Université de Franche-Comté
Ecologie et existence : de l’éthique à la politique

16h15-18h30 Panel 8 : Ethique de la guerre
Président & discutant : Julie Saada, Université d’Artois
Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, CAPS-MAE et Sciences Po
Drones armés et éthique de la vertu : combattre à un âge post-héroïque
Daniel Brunstetter, University of California, Irvine
L’utilisation de drones armés : est-ce que les principes de la guerre juste sont suffisants pour les réglementer?
Isabelle Delpla, Université Lyon III
Acquitter les individus ou avaliser les conquêtes ?

Responsables scientifiques : Ariel Colonomos et Frédéric Ramel (CERI – Sciences Po), Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (CAPS / Sciences Po / CRDP), Ryoa Chung (CREUM / CERIUM / MHERC), Frédéric Charillon (IRSEM et Université d’Auvergne).
CERI-56 rue Jacob, 75006 Paris / Salle de conférences
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

mai 15, 2014

La newsletter du CERI – Mai 2014

Édito

Ethique et relations internationales : des sœurs ennemies ?

Par Frédéric Ramel, professeur des Universités à Sciences Po, chercheur au CERI

C’est bien connu. Morale et relations internationales ne font pas bon ménage. Elles relèveraient de deux logiques radicalement différentes : construction d’une vie juste pour l’une, recherche de la survie pour les autres. Une telle représentation ne résiste pas à l’analyse. Tout d’abord, la plupart des internationalistes ne rejettent plus la dimension normative. Toujours forte aux Etats-Unis, la vague positiviste n’empêche pas l’identification de dilemmes moraux sous-jacents à toute action internationale. Les partisans de l’Ecole anglaise l’avaient bien compris comme l’attestent les écrits de Martin Wright ou bien d’Hedley Bull. Mais d’autres l’ont également intégré, y compris ceux qui paraissaient a priori hostiles aux jugements de valeur à l’instar des réalistes classiques. Il suffit de penser à Hans Morgenthau et sa promotion d’une éthique du moindre mal.

Ensuite, et plus fondamentalement encore, tout événement international peut faire l’objet d’une double appréhension. En tant que fait social qui nécessite une explication scientifique d’une part ; en tant que fait moral qui oblige à l’évaluation éthique d’autre part. L’actualité la plus brûlante en témoigne de façon significative. Guerre en Syrie, crise ukrainienne, affaire Snowden. Au-delà des analyses qui permettent de rendre ces événements intelligibles surgissent des interrogations à caractère moral : faut-il intervenir militairement pour renverser définitivement le régime syrien ? Faut-il sanctionner la Russie à la suite de l’annexion de la Crimée et si oui, quelles seraient les sanctions justes ? Doit-on remettre en question les pratiques de surveillance au nom d’un principe de transparence ? Toutes ces questions ne renvoient pas aux théories scientifiques au sens strict – décrire et expliquer les interactions internationales – mais aux théories normatives des relations internationales, lesquelles consistent à prescrire des conduites ou à formuler des jugements moraux. Certes, sphère morale et sphère internationale ne se confondent pas mais elles s’interpénètrent de maintes façons. Qui plus est, elles ne s’intéressent plus exclusivement aux seules questions de guerre ou de paix. Si l’éthique militaire se densifie aujourd’hui avec l’identification de nouveaux enjeux comme l’usage des drones ou encore les perspectives technologiques de l’homme augmenté, elle ne résume plus à elle seule les dilemmes moraux internationaux. Ceux-ci concernent l’architecture mondiale – avec la réforme des Nations unies et les appels à de nouvelles conceptions cosmopolitiques –et s’étendent à la santé, aux migrations, aux finances, à l’environnement. Le monde serait-il meilleur et plus juste si nous avions des frontières ouvertes ? Qu’est-ce qu’un compromis acceptable pour une organisation humanitaire ? Est-il seulement possible d’atteindre une gouvernance globale juste et efficace ? En d’autres termes, l’éthique des relations internationales se pare d’autres vêtements que ceux de l’éthique de la politique étrangère, laquelle se focalise sur l’action des Etats – jamais vraiment éloignée de la tragédie. Elle se transforme en éthique du « milieu mondial ». Celui-ci ne correspond plus à l’environnement naturel stricto sensu. Il dessine une société mondiale dont la densité morale, pour reprendre l’expression de Durkheim, ne cesse de s’amplifier. En effet, comment ne pas voir, derrière les enjeux relatifs à la santé, aux migrations, aux finances, ou à l’environnement, l’expression de représentations collectives plus ou moins partagées qui peuvent progressivement donner sens à une forme sociale élargie à l’humanité toute entière ? Les réponses à cette question ne sont évidemment pas consensuelles mais elles ont le mérite de renouveler les traditions morales et d’établir les termes de nouveaux débats.

C’est d’ailleurs tout l’objectif du colloque Ethique des relations internationales qui se tiendra au CERI les 26 et 27 mai prochains. Dans le prolongement d’un ouvrage éponyme co-dirigé par Ryoa Chung et Jean-Baptise Jeangène Vilmer (Paris, PUF, 2013), il est organisé en partenariat avec le Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère des Affaires étrangères et l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (ministère de la Défense) avec le soutien du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal (CREUM) et le Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal (CRDP). Le fait que cette manifestation soit portée conjointement par des établissements de recherche et des organes ministériels atteste d’une confluence de préoccupations, celle du scientifique et celle du praticien, face aux enjeux normatifs internationaux. Preuve également de la vitalité des programmes consacrés aux relations internationales qui intègrent la dimension normative : le colloque associe des chercheurs francophones provenant de diverses disciplines.

Signalons également que le calendrier des événements du CERI en ce mois de mai est particulièrement riche dans le domaine des relations internationales. A l’occasion de ce colloque, la nouvelle revue European Review of International Studies (ERIS) fera l’objet d’un lancement officiel le 26 mai à 18h. Co-dirigée par John Groom et Christian Lequesne, elle constitue une nouvelle offre bienvenue sur le marché éditorial en langue anglaise. Eris, déesse de la discorde au sein de la mythologie grecque, personnifie aussi le courage et l’émulation, vertus dans le prolongement desquelles s’inscrit la ligne de la revue. Le premier numéro portera sur une comparaison des diverses manières de concevoir ce champ scientifique. Une contribution qui entre parfaitement en résonance avec l’agenda de la recherche la plus récente à l’instar du thème du prochain congrès de l’International Studies Association : Global IR and Regional Worlds: a New Agenda for International Studies.

On le voit. L’actualité des relations internationales au CERI est dense. Il n’y avait pas meilleur symbole en ce mois de mai qui est aussi celui du renouveau.

mai 15, 2014

Sciences Po-CERI: débat « Y a-t-il une manière européenne de faire des relations internationales ? Is there a European way of studying International Relations?  » (26 mai, Paris)

Lundi 26 mai | 18h00

Débat à l’occasion du lancement de la revue ERIS (European Review of International Studies)
A debate introducing ERIS, the new European Review of International Studies

avec les co-rédacteurs en chef d’ERIS / with the two ERIS editors:
A.J.R. Groom, professeur à l’Université Christ Church, Canterbury / professor, Canterbury Christ Church University
Christian Lequesne, directeur de recherche, CERI-Sciences Po, Paris / senior research fellow, CERI-Sciences Po Paris
Why a New Journal in International Relations?

et avec / and with:
Thomas J. Bierstecker, professeur à l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement, Genève / professor, Graduate Institute of International and Development Studies, Geneva
Wolf-Dieter Eberwein, professeur à l’IEP de Grenoble / professor, IEP Grenoble
What is Europe’s specific Contribution to the Study of International Relations

Responsables scientifiques : Christian Lequesne et A.J.R. Groom
CERI-56 rue Jacob, 75006 Paris / Salle de conférences
INSCRIPTION OBLIGATOIRE (ci-dessous)
http://www.sciencespo.fr/ceri/evenements/inscription/inscription_multiple.php?id=2827&fromnews=9ae3b5d6028550e7ddba71bb98f63c9f

mai 15, 2014

Les Midis de Brésil(s) : conférence de Benito Bisso Schmidt (19 mai, Paris)

La revue Brésil(s) a le plaisir de vous inviter aux
« Midis de Brésil(s) », séminaire mensuel pour le débat brésilianiste

Lundi 19 mai de 12 h à 14 h
EHESS, 190-198 avenue de France – Paris 13e, Salle 2

Conférence de Benito Bisso Schmidt, professeur à l’Université Fédérale du Rio Grande do Sul
Franchissant des frontières : la biographie d’un militant de la lutte armée en Amérique du sud

► Pour an savoir plus

mai 15, 2014

Séminaire MSH – Ecologie et Politique (20 mai, Paris)

Séminaire  du 20 mai 2014
Ecologie et politique : quelques aspects des luttes dans les pays en développement

Lieu : Salle de conférences MSH Paris Nord,

Dégradation de l’environnement et montée des inégalités touchent aussi bien pays développés que pays en développement. Dans ces derniers la prise en compte de l’environnement se heurte à un fort impératif de croissance. Au-delà de cette opposition, les pays en développement conservent  des pratiques communautaires et des relations à la nature qui peuvent favoriser une prise de conscience des problèmes que pose la dégradation de l’environnement. A l’inverse la dynamique de développement à tout prix, que  nourrissent pauvreté chronique et exposition aux fluctuations de l’économie mondiale, peut aussi expliquer des politiques de développement à court terme, niant les problèmes de l’environnement.  Cela se traduit souvent par des conflits locaux entre ceux qui sont directement touchés par la dégradation de l’environnement et ceux qui pour des raisons variées  n’ont cure de ces questions, voire les aggravent.  Que nous apprennent ces luttes ? Quels sont leurs impacts sur les opinions publiques ? Quels sont les éléments constitutifs de politiques de transition écologique dans le contexte de telles oppositions ? Après les séminaires sur le rôle des communs (13 Novembre 2013)  et sur celui des cadres de représentation alternatifs (8 décembre 2013) dans la mise en œuvre de politiques de transition écologique ambitieuses, l’aperçu des différences de sensibilité aux questions environnementales esquissé ce 20 mai donnera une vision complémentaire essentielle pour comprendre les bases des compromis internationaux possibles pour la défense de l’environnement.

Programme de la journée

9h30  Accueil : Café de bienvenue

10h00  Introduction à la thématique de la journée par Pascal Petit (Université  Paris 13)

10h15  « Heurs et malheurs des politiques de transition écologique dans les pays en développement «  par Alain Lipietz (économiste CNRS, ancien député vert européen, auteur de Green Deal : la crise du libéral productivisme et la réponse écologique. Editions La Découverte 2012)

11h 15  « Sur les politiques de l’eau en l’Amérique latine », Rodrigue Olavarria  (Consultant International) .

12h 15  Pause déjeuner (sur place)

13h 30 « « Expertise populaire sur les risques urbains à Dakar »  Alain Bertho (Université de Paris 8, directeur MSH Paris Nord)

14h30  « Ecologie, politique et mouvements sociaux à l’âge global. Perspectives à partir d’expériences latino-américaines » par Geoffrey Pleyers (Université de Louvain)

15h30-15h45  Pause café

15H45 « Ecologie et Spiritualité : quelques expériences en Inde et réflexions sur les convergences avec les peuples autochtones d’Amérique du Sud ». par Muttiah Yogananthan , Gérant de Métamorphose, société coopérative dédiée à la transition écologique.

16H45   Panel de conclusion.  :  Georges Menahem  (Université de Paris 13)

17h30  fin de la journée

Inscription au séminaire :

Les personnes désirant participer au déjeuner sur place doivent impérativement s’inscrire auprès de  pascal.petit@univ-paris13.fr avant le 15 mai.

Archives

Newsletter