Actualités dans "RENCONTRES"
déc 4, 2015

Séminaire : 5e séance : « Pierre Salama sur le vécu de la crise en Amérique latine »

Nous sommes heureux de vous confirmer que la cinquième séance du séminaire BRICs des FMSH et EHESS de l’année 2015/2016 aura lieu le jeudi 10 décembre  2015, de 18 heures à 20 heures, salle 2, au RDC de l’immeuble « France », 190-198 avenue de France, 75013 Paris (métro: Quai de la Gare).

Elle recevra: Pierre Salama : Le vécu de la crise en Amérique latine

A la suite de ses deniers séjours au Brésil et en Amérique centrale, Pierre Salama présentera l’avancée de sa recherche sur la crise en Amérique latine en particulier au Brésil, au Mexique, en Argentine et dans d’autres pays.  Cette recherche s’attache, notamment, à montrer comment une crise se développe, quels sont les secteurs affectés, quel en est le coût social, en quoi la crise est structurelle et appelle un nouveau régime d’accumulation? Quelles sont les relations entre crise économique et crise politique et en quoi les institutions pourraient en être affectées?

Cette présentation, pour discussion, se situe dans le prolongement de son article: « Argentine, Brésil, Mexique entrent dans la tourmente. Quo vadis Amérique latine ? », FMSH-WP-2015-100.

Voir: https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01169987
Pour consulter l’ensemble des travaux de Pierre Salama, voir: http://perso.wanadoo.fr/pierre.salama/

nov 30, 2015

[Revue Tiers Monde] Reconfigurations politiques égyptiennes

Dans le sillage du n° 222 de la Revue Tiers Monde, « Variations sur l’Égypte », paru le 1er juillet 2015 et coordonné par Sarah Ben Néfissa et Aliaa Saray, l’IEDES a le plaisir de vous inviter à participer à l’atelier « Reconfigurations politiques égyptiennes entre le temps de l’événement et le temps des processus », programmé par l’UMR Développement et Sociétés et l’IEDES le lundi 14 décembre de 8h30 à 18h00.

Organisé dans le cadre du cycle « Trajectoires politiques conflictuelles : Burundi, Egypte, Burkina Faso » de l’Axe « Reconfigurations politiques, mobilisations, et accès aux ressources » de l’UMR, cet atelier se tiendra au Campus du Jardin d’agronomie tropicale de Paris (45bis av de la Belle Gabrielle, 94130 Nogent-sur-Marne).

L’atelier réunira des spécialistes de l’Égypte contemporaine avec des chercheurs travaillant sur d’autres aires géographiques et susceptibles d’enrichir les thématiques principales des recompositions de la scène politique égyptienne. Il s’agira de « décentrer » l’analyse de et sur l’Égypte, mais également, à partir de l’exemple égyptien, de tenter de renouveler les questionnements scientifiques en général sur un certain nombre d’objet de recherche : le fait révolutionnaire, le vote, le mouvement social, les médias, les phénomènes de transition politique, les partis politiques, l’armée, etc.

Vous trouverez en attaché l’affiche et le programme détaillé ici.

L’inscription est obligatoire : devsoc@univ-paris1.fr

nov 30, 2015

Journées d’études : « Enquêter aujourd’hui sur la Chine contemporaine »

Nous avons le plaisir de vous inviter à participer aux journées d’études : « Enquêter aujourdhui sur la Chine contemporaine – Jeunes chercheur-e-s, nouveaux objets et nouvelles méthodes », le Jeudi 10 décembre 2015 (14h-18h) et le Vendredi 11 décembre (9h30-18h00).

En l’espace de 20 ans, l’intérêt des chercheur-e-s en sciences sociales pour la société chinoise est allé croissant. L’espace universitaire international a ouvert largement ses portes aux étudiants et collègues chinois. Le nombre de doctorant-e-s chinois-e-s en France et à l’étranger et de Français en Chine s’est multiplié, tandis que le gouvernement chinois encourageait une ouverture du pays propice à la recherche en sciences sociales.

Ces journées d’étude s’inscrivent dans ce contexte et ont une double visée. Tout d’abord s’intéresser à des enquêtes de terrain sur la Chine contemporaine, à partir de 3 thèmes : âge de la vie ; genre, migrations et travail ; la Chine « hors de Chine ». Leur ambition est de questionner de nouveaux objets d’études, quasi-impossibles ou improbables il y a encore deux décennies ou de revisiter des questions plus anciennes (travail, éducation, démographie chinoise) dans un contexte de libéralisation économique. Partant de là, le second objectif de ces journées, à travers l’exemple chinois, vise à réfléchir sur les modalités plus générales de l’enquête en sciences-sociales, à ses enjeux et ses limites, en particulier dans une perspective intergénérationnelle.

Vous trouverez en attaché le programme détaillé de l’atelier.

L’inscription est obligatoire : devsoc@univ-paris1.fr

Pour connaitre tous nos évènements : http://umr-developpement-societes.univ-paris1.fr/

nov 13, 2015

Journée d’échanges en Hommage à Pierre JUDET

Nous avons le plaisir de vous informer que le GEMDEV organise une journée d’échanges autour de Pierre JUDET qui nous a quittés l’été dernier.

Date : Vendredi 27 novembre 2015
Heure : 14h
Lieu : Amphithéâtre Georges DUPUIS
Centre Malher – 9 rue Malher – 75004 Paris
Métro Saint-Paul (Ligne 1)

Pour plus d’informations, se reporter au PDF :Séminaire hommage à Pierre Judet GEMDEV

nov 9, 2015

Journée Internationale des stagiaires

Le 10 novembre est la Journée Internationale des stagiaires, à l’initiative de l’International Coalition for Fair Internships (ICFI) dont fait partie le collectif Génération Précaire. Cela a lieu exactement 10 ans après la 1ère grève des stagiaires en France organisée par Génération Précaire. Ce mardi, plusieurs collectifs organisent des actions dans différents pays du monde pour demander des droits réels pour les stagiaires.

En France, la question des stagiaires a émergé il y a exactement dix ans. En 2006, nous comptions 600 000 stagiaires. En 2012, leur nombre avait quasiment triplé à 1,6 millions de stagiaires (selon le Conseil Économique, Social et Environnemental). Progressivement, la France s’est dotée d’une législation donnant des droits et protégeant en partie les stagiaires, leur donnant une gratification, encadrant le stage dans les entreprises. S’il reste encore du chemin à faire ici, dans d’autres pays du Monde (ex. : Royaume-Uni, États-Unis, Belgique, Espagne, Canada, Australie …), les stagiaires n’ont pas accès aux droits et sont encore considérés comme une variable d’ajustement. Les problèmes vécus en France sont aussi constatés dans d’autres pays. Dix ans après, il reste donc du chemin à parcourir pour améliorer la situation des stagiaires dans le monde entier !

A cette occasion, Génération Précaire, Stagiaires Sans Frontières, l’Agora Jeunes en Europe et des mouvements français en faveur d’une insertion professionnelle de qualité, vous invitent au Sensespace pour célébrer les droits des stagiaires en France, évoquer les prochaines étapes et soutenir l’appel pour les droits des stagiaires dans d’autres pays ! Cette journée internationale est organisée simultanément dans le monde notamment aux États-Unis, Belgique, Suisse, Australie, etc.

A Paris, le 10/11 à 10h30, une flashmob positive et engagée en trois temps à travers :

  • 10 ans de lutte et de lobby de Génération Précaire avec les acteurs qui se sont engagés pour les droits des stagiaires (syndicats, élus, …)
  • Le bilan des dernières avancées législatives pour le droit des stagiaires
  • Les prochains terrains de lutte pour les droits des stagiaires en France et ailleurs dans le monde

Le futur de l’insertion professionnelle des jeunes sera aussi évoqué. Prospectives et Initiatives innovantes avec : Stagiaires Sans Frontières, Coopaname (programme Piments) et L’Agora Jeunes en Europe.

Point presse le mardi 10 novembre à 10h30 (et jusqu’à 12h30)
Au Sensespace : 11 Rue biscornet, 75012, Paris, métro Bastille

Incubateur et co-working d’entrepreneurs sociaux.

Places limitées, nous envoyer un mail à contact@generation-precaire.org pour confirmer votre présence.

Pour retrouver les actions prévues dans ces pays, vous pouvez cliquer ici : https://www.facebook.com/events/1692781370951186/

Contacts presse :

Patrick (Génération Précaire) : 06.12.73.42.68
Félix (Stagiaires Sans Frontières) : 06 51 84 79 47

oct 23, 2015

Un Forum contre les discriminations des vieux migrants

Dans le cadre de son action d’accompagnement des personnes âgées migrantes, la FTCR organise : Un Forum contre les discriminations des vieux migrants autour du thème. 

Date : Le samedi 21 novembre 2015, de 14h à 18h

Lieu : FTCR, 23 rue du Maroc 75019 Paris- Métro Stalingrad

Avec :

Mohamed BHAR : intermède musicale

Boualem Azaoum : Chibani-a-s : promesses et désillusions

Antoine MATH : « La nouvelle aide à la réinsertion sociale et familiale des anciens migrants dans leur pays d’origine : où en est-on ? »

Merci de confirmer votre présence par mail : contact@citoyensdesdeusrives.eu

oct 21, 2015

Conférence sur le thème : Education, Santé: les luttes des communautés guarani du Mato Grosso do Sul (Brésil) » »

A l’occasion de la venue en France de Jose Ribamar Bessa Freire, professeur à l’Uni-Rio et UERJ, nous sommes heureux de vous inviter à la conférence qu’il donnera à l’IHEAL autour du thème : « Éducation, Santé: les luttes des communautés guarani du Mato Grosso do Sul (Brésil) »

Date : le lundi 2 Novembre
Heures : 16h à 18h
Lieu : Salle A, 28 rue Saint Guillaume 75007 Pari).

Aux côtés de Pascaline Fichet, étudiante à l’IHEAL en M2R, qui revient récemment du Mato Grosso, il interviendra sur les luttes que mènent actuellement les communautés guarani au Brésil pour faire reconnaître leurs droits fonciers, éducatifs et sanitaires.
Le Brésil a ratifié la Convention n°169 relative aux peuples indigènes et tribaux (en 2002) et signé les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers (en 2012).
Aujourd’hui, les communautés guarani n’occupent que 0,08% des terres de l’Etat. Depuis plusieurs années, des territoires ont été délimités en leur faveur.
Pourtant, ces « démarcations »- qui impliquent l’expropriation sans indemnisation des propriétaires formels – ne sont pas exécutées et c’est un climat d’extrême tension et violence qui règne: entre 2003 et 2015, 390 Guarani ont été assassinés et 585 se sont suicidés.

oct 21, 2015

Invitation séminaire « Quels contenus l’école doit-elle transmettre ? » : Les enjeux cachés de l’« interdisciplinarité »

La Fondation Gabriel Péri a le plaisir de vous inviter à un séminaire qu’elle organise autour du thème : « Quels contenus l’école doit-elle transmettre ? « Les enjeux cachés de l’« interdisciplinarité » au collège »

Avec Jean-Pierre Terrail, chercheur en éducation, GRDS (Groupe de recherches sur la démocratisation scolaire)

Date : Jeudi 12 novembre 2015, à 18h30,
Lieu : salle 25 (1er sous-sol)
Espace Oscar Niemeyer
2, Place du Colonel Fabien 75019 Paris (entrée Avenue Mathurin-Moreau)
Métro Colonel-Fabien, ligne 2

Entrée libre. Le nombre de place étant limité, merci de vous inscrire par mail en cliquant sur le lien :  inscription@gabrielperi.fr

Présentation :

L’actuelle réforme du collège, censée entrer en vigueur à la rentrée 2016, introduit dans la charte des enseignements une « matière » nouvelle, ou plutôt de « nouvelles modalités d’enseignement », les EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires. Ces EPI doivent être organisés autour de huit thématiques (‘développement durable’, ‘monde économique et professionnel’, ‘corps, santé et sécurité’, citoyenneté, etc.) et elles devraient occuper pas moins de 20% du temps d’enseignement global, évidemment soustraits aux enseignements disciplinaires. Si ce point de la réforme n’a pas fait l’objet de débat public, ce que lui reproche le SNES, il n’en a pas moins fortement attiré l’attention et suscité d’horizons divers nombre d’interventions vantant les vertus de l’interdisciplinarité. Il semble au premier abord que la question soit proprement pédagogique, et c’est bien ainsi que les promoteurs de la réforme et les thuriféraires de l’interdisciplinarité la présentent. On peut cependant douter qu’elle soit seulement, ni même d’abord, d’ordre pédagogique. Cela apparaît assez clairement pour peu que l’on rapproche l’interdisciplinarité des deux autres thématiques qui ont occupé le débat scolaire au long des quinze dernières années : la « formation des compétences », et les « éducations à ».

Si le projet d’introduire la formation des compétences dans l’enseignement général, sur le modèle de l’enseignement professionnel, émerge dès la fin des années 1980, il ne prendra vraiment corps qu’avec la loi Fillon de 2005 et la définition en 2006 du « socle commun de connaissances et de compétences ».

L’argumentation de ses promoteurs s’appuie sur le constat, ou l’hypothèse, d’un décalage entre les savoirs transmis par l’école et le savoir agir qui sera nécessaire au futur citoyen dans sa confrontation aux grands enjeux de la vie sociale et professionnelle. Le bagage scolaire ne peut donc se réduire à un empilage de savoirs académiques, l’école se désintéressant du savoir agir. Si pour certains chercheurs la formation des compétences a partie liée avec l’approfondissement des savoirs disciplinaires, pour la majorité des experts dans les années 2000 il ne peut s’agir que d’une activité éducative spécifique, organisée à partir des enjeux de la vie pratique, et consistant à confronter les jeunes à des « situations-problèmes ». Et pour certains même c’est l’ensemble de l’enseignement qui doit être réorganisé autour de ces enjeux, car « le savoir vaut par ce qu’il permet de faire » (B. Rey), et c’est seulement en le posant comme tel qu’on peut donner du sens aux apprentissages.

À l’instar de la rhétorique prônant « l’approche par compétences », la promotion des « éducations à » met en avant l’insuffisance des savoirs scolaires s’agissant de préparer les jeunes aux exigences de la vie sociale, la portée de l’argument étant renforcée là aussi par la référence aux considérations d’Edgar Morin sur la complexité croissante du monde.

Si le souci chez les responsables nationaux que l’école adapte ses publics à l’ordre social et leur en inculque le respect est une constante historique, le chaos du monde et les menaces sur la planète favorisent aujourd’hui la formation d’un large consensus autour d’une éducation scolaire spécifiquement sociale et morale. On passe ici du savoir-agir (les compétences) au devoir-agir. Mais le rôle de l’école est-il d’inculquer des valeurs, au risque de subordonner la transmission des savoirs aux exigences de la vie pratique, ou de transmettre les connaissances à partir desquelles les valeurs peuvent se construire ?

Rapportées à la segmentation disciplinaire traditionnelle de l’enseignement scolaire, la formation des compétences comme l’instauration des « éducations à » soulèvent au premier chef la question de l’interdisciplinarité, dont on ne saurait s’étonner donc qu’elle occupe si ostensiblement aujourd’hui le devant de la scène. Pour certains intervenants, tel Edgar Morin, c’est l’ensemble de la structuration disciplinaire de notre enseignement qu’il faudrait faire éclater, au profit de la formation chez les jeunes élèves de la « pensée reliante » qui serait seule à même de leur permettre d’appréhender la complexité.

Ces nouveaux impératifs de la pensée pédagogique – la formation des compétences, les éducations à, l’interdisciplinarité – recueillent l’assentiment d’une large partie des protagonistes des politiques éducatives. On trouve leurs partisans dans les organismes internationaux, parmi les responsables politiques de droite et de la gauche socialiste, au ministère de l’éducation nationale, dans les mouvements pédagogiques, dans une partie du mouvement syndical enseignant.

Comment a pu se former aussi vite un aussi large consensus autour de ces thèmes relativement nouveaux de la pensée pédagogique ?

L’argument le plus récurrent avancé à l’appui de leur promotion est celui de la nécessité de préparer les jeunes à la complexité des enjeux et des contraintes du monde actuel. On peut l’entendre, sachant les tensions dramatiques de la conjoncture historique. Ce n’est pas la question posée qui fait problème, c’est la réponse qui lui est apportée, et qui n’a, elle, rien d’évident. Le monde est plus dur, plus complexe et il est urgent de mettre les jeunes générations en position de s’en approprier les enjeux et de les affronter de façon avertie et démocratique ? C’est donc qu’il faut améliorer très sensiblement la transmission des connaissances et le niveau de formation des élèves, ce qui implique naturellement, ce que savent bien les responsables des filières d’excellence, une appropriation approfondie des savoirs disciplinaires.

Or ce n’est pas du tout là la réponse avancée par les experts et les pédagogues attachés, eux, à faire sauter le « carcan disciplinaire » dont souffrirait notre système éducatif[1]. Leur posture ne s’éclaire qu’en regard du public scolaire visé. Pour eux en effet les vertus qu’ils prêtent à la formation des compétences et à l’interdisciplinarité valent surtout pour les élèves issus des milieux populaires qui vont se retrouver massivement en difficulté à la sortie de l’école élémentaire.

« Ceux que l’école devrait mieux préparer à la vie, note ainsi Philippe Perrenoud, sont ceux qui sortiront du système éducatif sans avoir acquis le niveau de culture suffisant pour apprendre facilement à l’âge adulte ce qu’ils n’auront pas acquis à l’école obligatoire. »[2] Les autres sauront convertir par eux-mêmes leurs connaissances en compétences pratiques. Et cela est vrai pour la formation des compétences comme pour les « éducations à », lesquelles ont d’ailleurs vocation à concerner essentiellement le collège, et certainement pas les filières d’excellence du lycée et de l’enseignement supérieur. Ce n’est évidemment pas un hasard si ces débats pédagogiques ont surgi à chaque fois à l’occasion de la définition d’une formule donnée du « socle commun » (celle de la droite d’abord, puis celle du PS), lequel socle définit les objectifs de scolarisation pour les élèves en difficulté.

L’agitation intellectuelle développée autour de la pédagogie des compétences et de l’interdisciplinarité ne prend donc son sens que référée à son implicite, la politique du socle commun. Elle parle en réalité d’autre chose que de pédagogie : de politique scolaire. Ce déplacement du politique vers le pédagogique a un double intérêt pour ceux qui en jouent le jeu.

Pour les élites dirigeantes, il permet de passer en douceur de la thématique de l’égalité des chances, qui n’est plus crédible depuis que les flux de sortie du système éducatif se sont figés, au milieu des années 1990, à la thématique de l’école du socle, qui met en débat la façon d’apporter le meilleur aux enfants du peuple, tout en faisant glisser la question des inégalités sous le tapis.

Pour les professionnels du monde éducatif qui restent attachés aux principes de la rénovation pédagogique des années 1970, ce déplacement permet de reprendre quelque vigueur (l’approche par compétences valorise l’auto-formation des élèves ; les EPI sont appelés à privilégier les objets d’enseignement concrets et à pratiquer la pédagogie différenciée) ; tout en leur évitant d’avoir à défendre le bilan des quatre décennies de mise en œuvre de ces principes.

On ne saurait évidemment conclure de ces observations critiques que la structuration actuelle des disciplines scolaires dans notre système éducatif ne saurait souffrir la moindre contestation. Mais on peut plaider pour que la discussion soit menée au grand jour et clairement référée à telle ou telle politique pour l’école. Tout peut être légitimement objet de débat en matière de contenus d’enseignement – qu’il s’agisse de la place actuelle des différentes disciplines scolaires, de leurs rapports aux disciplines savantes, de la conception de leur enseignement, de la place à faire à de nouveaux enseignements, du rôle de l’école dans la formation des savoir-agir, etc. – à condition que le contexte de la discussion soit bien précisé : a-t-on en vue le programme d’une école fondamentale qui ne prend sens que pour ceux qui n’iront ni plus vite, ni plus loin, comme dirait Ph. Perrenoud ; ou celui d’une école démocratique, qui s’assigne comme objectif prioritaire l’élévation massive des niveaux de formation et une réduction considérable de réussite des apprentissages ?

Cette exigence de clarification des enjeux pédagogiques invite à revenir sur le terrain du politique, en posant la question que les débats actuels sur l’interdisciplinarité refusent implicitement de poser : notre pays a-t-il besoin aujourd’hui, a plus forte raison demain, d’une éducation scolaire pour tous de haut niveau, une éducation qui ne vise pas d’abord à inculquer des messages, mais à former des capacités instruites de réflexion et d’analyse ?

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[1] L’expression est de C. Reverdy, « Éduquer au-delà des frontières disciplinaires », Note de Veille (Institut français d’éducation), n° 100, mars 2015.
[2] Philippe Perrenoud, Quand l’école entend préparer à la vie, op. cité, p. 19.

oct 16, 2015

Hommage à Pierre Judet. L’ouverture sur l’Asie. Séminaire d’échanges du GEMDEV sur l’actualité des recherches et travaux sur le développement en Asie

Nous avons le plaisir de vous informer que dans le cadre du séminaire d’échanges du GEMDEV sur l’actualité des recherches et travaux sur le développement en Asie. L’ouverture sur l’Asie, un  hommage sera rendu à Pierre Judet.

Date : Vendredi 27 novembre 2015

Heure : 14h

Lieu : Amphithéâtre Georges DUPUIS
Centre Malher – 9 rue Malher – 75004 Paris
Métro Saint-Paul (Ligne 1)

Pierre Judet nous a quittés au début de l’été. Apres une riche expérience au Maghreb (Tunisie,  Algérie), la confrontation au développement asiatique a marqué une étape structurante, à la fois pour son propre parcours intellectuel mais aussi et surtout pour la recherche sur le développement en France. Il a en effet publié et initié les premières analyses sur le développement économique en Asie et réalisé, stimulé et dirigé ensuite de nombreux travaux et thèses sur les pays asiatiques, de la Corée à la Chine en passant par Taiwan, Singapour ou Bangkok, d’abord dans le cadre de l’IREP-D à Grenoble mais également au GEMDEV. Pour rendre hommage à ce chercheur et professeur optimiste et lucide, influent et généreux, et souligner son rôle essentiel, le GEMDEV organise une rencontre d’échanges sur les recherches en cours en France sur le développement en Asie.

Programme provisoire :

1. Pierre Judet et l’étude du développement en Asie
– Evocations de Pierre Judet : Interventions de MM. Afif Chelbi (ancien Ministre de l’Industrie, Tunisie), Claude Courlet (Grenoble), Philippe Hugon (Paris Ouest-Nanterre & IRIS), Marc Humbert (CIAPHS Rennes),…
– M. Vernières (Professeur émérite Université Paris 1, Président d’honneur du GEMDEV) : Le groupe Asie du GEMDEV et les travaux précurseurs de P. Judet sur l’Asie
–  J.J. Gabas (CIRAD & GEMDEV) : Actualités des recherches sur l’Asie pour le programme du GEMDEV Chine-Afrique
–  C. Figuière (CREG Grenoble) : Les recherches et thèses sur l’Asie à l’Université de Grenoble

2. Recherches contemporaines sur l’Asie
–  J.R Chaponnière : Présentation de l’ouvrage « Les économies émergentes d’Asie : entre État et marché » (Armand Colin 2014)
–  M. Lautier (CEPN Paris Nord) : « Le modèle des Etats développeurs d’Asie en perspective historique »
– Présentation de l’ouvrage de R. Boyer et alii « Les capitalismes asiatiques » (PUR 2015)
– C. Figuière : Présentation du numéro Spécial de Mondes en Développement sur « Émergence Asiatique »
– Pierre Alary (Clersé Lille) : Présentation des numéros de la Revue de la Régulation « Économie politique de l’Asie (1) & (2) »

oct 14, 2015

«  »Migrants roms en Europe : accès aux droits, citoyenneté et politiques d’espace public » . « 

Nous avons le plaisir de vous informer qu’une  conférence sera donnée autour du thème :  « Migrants roms en Europe : accès aux droits, citoyenneté et politiques d’espace public » .

Date : Jeudi 19 novembre 2015
Heures :  19h à 21h

Lieu : Amphithéâtre Furet
105 bd Raspail 75006 Paris
Jeudi 19 novembre 2015

Ces migrations communautaires, pourtant bien « européennes »,  demeurent construites aujourd’hui sous les figures du « danger » et de la « menace »,  d’une altérité radicale  et souvent racialisée. De quelle manière nous invitent-elles à
interroger les notions  contemporaines de citoyenneté, de solidarité, d’enracinement et de  mobilité dans une Europe de plus en plus confrontée à ses frontières ?

 Intervenants

* Lorenzo Alunni (Chercheur indépendant) : La douleur politique : citoyenneté et enjeux de santé dans les campi roms de Rome
* Alice Sophie Sarcinelli (IRIS- Ehess et Lasc-Université de Liège) : Enfance et parentalité roms au prisme des politiques d’accueil  françaises et italiennes
* Laurent El Ghozi (Collectif National Droits de l’Homme ROMEUROPE) : Le droit et les faits: quel accès aux droits pour les populations vivant en bidonville en France
* Céline Bergeon (Université de Poitiers, Migrinter) : Statuts et pratiques habitantes dans la mobilité

Séance présidée par Milena Doytcheva (Université de Lille 3, CeRIES)

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