Actualités de "juin, 2014"
juin 12, 2014

Confidence Crisis in Human Rights: Implications for the UK (30 juin – 4 juillet, Londres)

Law Department, Middlesex University: Confidence Crisis in Human Rights, Implications for the UK, 30 June – 4 July

Running from 30 June to 4 July 2014,  this intensive course explores the antagonism of the United Kingdom towards regional and universal human rights systems of protections it once helped  to create and embraced.

Today, we are confronted with unfair consequences of structural adjustment programmes, uneven impact of trade liberalisation, side effects of the protection of intellectual property regimes, and in the midst of this, a renewed perception of human rights as a neo-colonial tool to implement hidden political agendas. Mistrusts of the international human rights regime, often voiced by countries in the South as attempts to undermine their sovereignty, are increasingly being augmented by the voices of Western States such as the UK and the USA.

The five-day courses, led by 10 renowned human rights experts debates the events and ideologies that have resulted in this view, focusing on incendiary and divisive human rights topics that dominate intergovernmental agendas, in particular: (i) the rights to freedom of expression and freedom of religion; (ii) the consequences for human rights of austerity measures and migration policies; (iii) a critical examination of the role of the United Nations Security Council and international law in conflict zones; (iv) business and human rights; (v) the environment.

A detailed programme, full list of speakers and information about how to register for the course can be found at:  http://www.mdx.ac.uk/courses/short/summer-school/courses/confidence-crisis-in-human-rights.aspx

juin 12, 2014

François-Michel Le Tourneau sur France Inter

François-Michel Le Tourneau, directeur de recherche au CNRS et adjoint audirecteur du CREDA sera interviewé ce  jeudi 12 juin, de 13h30 à 14h sur France Inter,dans le cadre de l’émission la Marche de l’Histoire, à l’occasion d’un épisode surl’histoire des Amérindiens en Amazonie.
juin 12, 2014

Après-midi d’étude « Négocier dans le domaine de la santé mondiale » (2 juillet, Paris)

Après-midi d’étude
« Négocier dans le domaine de la santé mondiale »
Organisé par le GRAM, Groupe de recherche de l’AFSP sur l’Action Multilatérale,
avec le soutien du GEMDEV, Groupement pour l’Etude de la Mondialisation et du Développement
Mercredi 2 juillet 2014, 14h-18h
Au Centre Mahler, 9 rue Mahler 75004 Paris (salle 107, 1er sous-sol)
Contact : auriane.guilbaud02@univ-paris8.fr

PROGRAMME :
programme

Présidente de séance : Alix TOUBLANC, Présidente du GEMDEV (maître de conférence en droit, Université Paris 1)
Introduction : Auriane GUILBAUD (maître de conférence en science politique, Université Paris 8, Cresppa-LabTop)
– Marame NDOUR (Docteure en science politique, Université Paris 1)
« IGWG 2006-2008 : la négociation improbable d’une stratégie mondiale en faveur de l’accès aux médicaments à l’OMS »
Discutante : Auriane GUILBAUD (Paris 8)
– Stéphanie TCHIOMBIANO (Doctorante en science politique, Université Paris 1, et coordinatrice de l’Initiative 5%, France Expertise Internationale)
“Le renouvellement des négociations sanitaires par le Fonds mondial “
Discutant : Louis PIZARRO (Solthis)
– Catherine M. JONES (Doctorante en santé publique, Université de Montréal)
“Négocier la santé mondiale au niveau national : conception des politiques publiques sur la santé mondiale en Norvège et en Suisse et proposition d’un cadre théorique pour les analyser“
Discutant : Marc DIXNEUF (Sidaction)

juin 12, 2014

Séminaire BRICs (23 juin, Paris)

Séminaire BRICs de la FMSH/EHESS-CRBC

Lundi 23 juin, à 18 heures, salle 1, 190 avenue de France, Paris 13e
Yves Zlotowski

L’analyse des BRICS en termes de risque pays : évaluations et discussions

Yves Zlotowski est économiste en chef au Département Risque pays et études économiques, à la COFACE. Titulaire d’une thèse de doctorat en sciences économiques de l’Université de Paris X Nanterre, Yves Zlotowski est également diplômé de deux masters, l’un en économie monétaire l’autre en relations internationales de l’Université de Paris I. Depuis 2003, il enseigne en master d’économie internationale à l’université de Paris Dauphine.

De 1992 à 1994, Yves Zlotowski est coopérant du Service National à l’Ambassade de France en Ouzbékistan. Il devient ensuite Consultant auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations. De 1995 à 1997, Yves Zlotowski est économiste à l’agence financière pour la Communauté des Etats Indépendants à l’ambassade de France à Moscou. Consultant au CERI et au CAP de 1998 à 2000, il a ensuite eu des fonctions au sein du Crédit Agricole Indosuez en tant qu’économiste marchés émergents de 2000 à 2001.

Il rejoint la COFACE en 2001 en tant qu’économiste senior sur l’Asie et la CEI, et depuis 2007, Yves Zlotowski y assume les fonctions d’économiste en chef. Il publie également des articles dans divers ouvrages et revues académiques et spécialisées.

Un document sera envoyé prochainement en appui à l’exposé et pour préparer la discussion.

Sites de présentation du séminaire et des séances – BRICs -FMSH/EHESS, cliquer :

FMSH
CRBCLe Brésil dans les sciences sociales

EHESS

Guilhem Fabre,
Xavier Richet,
Pierre Salama,
Michel Schiray,

 

Julien Vercueil

 

juin 12, 2014

Groupe de réflexion sur le Brésil contemporain : (18 juin, Paris)

Mercredi 18 juin 2014 à 17h, en salle 1, 190 Avenue de France, Paris 13e
Maria de Nazareth Baudel Wanderley professeure de sociologie à l’Université Fédérale de l’État de Pernambuco
Ruralités contemporaines et trajectoires de citoyenneté

juin 12, 2014

Revue Tiers Monde en anglais sur Cairn

La Revue Tiers Monde est heureuse de vous informer qu’une sélection de trente articles parus entre 2003 et 2012 (onze articles pour 2001-2010,  dix pour 2011 et neuf pour 2012) dans les numéros de la revue est désormais disponible en version anglaise sur le site anglophone de CAIRN à l’adresse suivante :

http://www.cairn-int.info/journal-tiers-monde.htm

La sélection des articles publiés au cours de l’année 2013 (dix articles) sera traduite et en ligne d’ici à début août 2014.
Liste articles traduits 2003-2013

Dear all

The Revue Tiers Monde is happy to inform you that our selection of thirty articles published between 2001 and 2012 (eleven for 2001-2010, nine for 2011 and ten for 2012) is now available in English online on the CAIRN International website at the following address. The 2013 selection will be available shortly before August 2014.

http://www.cairn-int.info/journal-tiers-monde.htm

juin 12, 2014

Revue « Autres Brésils » : Interview de Stéphane Monclaire sur la Coupe du monde 2014 au Brésil

A l’approche de la Coupe du monde de football, la revue Autres Brésils vient de publier un très long entretien que lui accordé le politologue et brasilianiste Stéphane Monclaire, chercheur au CREDA et enseignant à Paris1.

Cet entretien très détaillé et dont la transcription fait près de trente de pages, aborde les différents aspects et enjeux économiques, sociaux et politiques de ce méga-événement sportif et de ses préparatifs.

Il a servi de document d’appui à plusieurs conférences que notre collègue vient de donner dans plusieurs universités brésiliennes.

Pour  y accéder, cliquer sur le lien suivant, puis ouvrir le PDF qui s’y trouve  (ce PDF correspond à la première partie de cet entretien, la seconde sera mise en ligne prochainement).

http://www.autresbresils.net/analyses/article/au-bresil-la-coupe-est-pleine
Contact : Stephane MONCLAIRE stephane.monclaire@wanadoo.fr

juin 12, 2014

Appel à communications FIRA-IMAF – Novembre 2014

Colloque International – 17 et 18 novembre 2014 – Paris, France
Organisé par le groupe de recherche Frontières identitaires et Représentations de l’altérité
Institut des Mondes Africains/IMAF (site Raspail) – Université Fédérale du Rio Grande du Sul (Brésil)
Appel 2014.FIRA

L’ALTÉRITÉ ET L’IDENTITÉ À L’ÉPREUVE DE LA FLUIDITÉ

Ce colloque se propose d’approfondir l’analyse des processus d’identification mis en tension dans les situations sociales d’hybridité et d’ambivalence. Les constructions identitaires sont au centre des problématiques sociétales contemporaines. De ce fait, on observe que certains remparts s’élèvent face à la
fluidité des liens sociaux et intimes, ou encore à l’individualisme accru. L’un d’entre eux consiste, dans certains contextes, à se tourner vers des valeurs plus traditionnelles. Des espaces sociaux proposant des cadres de référence identitaires plus solides et fortement hiérarchisés peuvent alors s’imposer, que ce soit
dans l’espace social, au sein de la famille ou du couple. Quels peuvent être ces diverses manifestations, parfois contradictoires, de recherche de structures traditionnelles, et comment s’accommodent-elles, ou pas, aux différentes transformations dans l’espace-temps historique et géographique, institutionnel et
politique, social et intime ?
Ce colloque international s’intéresse aux phénomènes liés aux transformations de l’ordre social qui affectent les structures étatiques, les conditions de travail, la subjectivité, la production culturelle, la vie quotidienne et notre rapport à autrui. Nous nous proposons alors d’examiner les modalités d’identification attachées à l’évolution du « vivre ensemble » et du lien indéfectible de dépendance entre l’individu et le collectif, en tant que socle fondateur de la vie commune. Dans une optique multidisciplinaire, il s’agira d’explorer les approches analytiques multidimensionnelles et d’observer les processus de déconstruction et de résistance aux grands récits à caractère absolu.
L’objectif principal de ce colloque sera d’approfondir la critique sociale des discours sous-tendant les appartenances, les processus de subjectivation et d’identification à caractère éminemment négociable et révocable, et, par conséquent, l’impossibilité de les définir une fois pour toute. Nous nous engageons à
questionner, d’une part, les ambivalences propres aux appartenances et aux besoins identitaires des acteurs sociaux et, d’autre part, la fluidité et l’affaiblissement des liens sociaux et du corps institutionnel au sein des sociétés modernes. Comment réaliser l’unité dans (malgré) la différence, et comment préserver la différence dans (malgré) l’unité ? Comment peut-on conjuguer l’instabilité et le caractère éphémère des identités sociales et la recherche de cadres référentiels plus structurants ?

Deux axes sont proposés :
I. Le corps, le soi et l’autre : la construction de la subjectivité à l’épreuve de la fluidité
D’un point de vue davantage axé sur l’expérience et le vécu des individus, nous nous poserons la question du comment le sujet moderne/contemporain se construit dans un contexte où les modèles traditionnels de « masculinité » et de « féminité » sont de plus en plus contestés (cf. les études de genre et les études queer). En amont, comment hommes et femmes construisent-ils/elles leurs identités de genre, de sexe et de sexualité dans leur rapport à soi et à l’autre – malgré les cadres normatifs trop structurés, naturalisés ou contraignants de leur vie privée ou publique ? Il s’agira aussi d’observer les relations amoureuses et intimes prises aux jeux/enjeux de la mondialisation et du brassage des différents modes d’existence occidentaux et orientaux. Dans ce même sillage, on se demandera quel est le rôle de la couleur de peau (sous l’optique intersectionelle : genre, race, sexe/sexualité, classe/statut social et couleur de peau) dans le contexte postcolonial ? Les idéologies du colour-blind sont-elles suffisamment opérantes face à la grandissante banalisation de la discrimination et du racisme au quotidien touchant les plus divers domaines de la vie commune ? Comment les hommes et les femmes noirs(es) et métis(es) déploient-ils/elles leurs spécificités identitaires et leurs capacités d’agir sur les rapports sociaux ? Comment articulent-ils, ou pas, leurs positions au sein des rapports de pouvoir dans leurs vies privées ou publiques à la lumière des attentes marquées par la fluidité et la fragmentation des identifications propres à la pluralité des nos sociétés et aux forces de la biopolitique?

II. Resistance et critique de l’espace institutionnel : entre fluidité et solidité
D’un point de vue davantage axé sur les espaces institutionnels, il s’agira d’explorer et d’analyser les changements contemporains liés aux instances sociales traditionnelles, telles la famille, l’école, le monde du travail, les partis politiques, l’église, etc. De quelle manière ces changements sociaux se révèlent-ils dans le choix individuel et collectif de la vie quotidienne des acteurs sociaux ? Quels modèles semblent pouvoir remplacer ces instances sociales traditionnelles, ou à l’inverse, comment résistent-elles aux changements ? En ce qui concerne d’autres espaces institutionnels, telles les frontières de l’État nation et de la territorialité, on essayera d’exploiter le champ critique du politique définissant, d’une part les processus fluides de transformation des liens frontaliers, et d’autre part les phénomènes de solidification de ces liens. Comment les liens sociaux, culturels et nationaux se représentent-ils dans l’espace-temps historique et géopolitique ? Comment les acteurs sociaux et politiques essayent-ils de composer avec les impératifs des enjeux de la globalisation, de définition frontalière et des marchés transnationaux, face à l’exclusion et la précarité touchant les populations le plus fragilisées ? Y aurait-il des instances de solidarité collective capables de concilier effectivement reconnaissance citoyenne, pluralisme et justice sociale avec un investissement économique d’envergure, tant au niveau institutionnel et étatique qu’au
niveau du monde associatif ?

Calendrier :
Les propositions de communication doivent être envoyées en français ou anglais (max.une page), avec une brève biographie indiquant le centre de rattachement et les recherches en cours (les communications portant sur de données empiriques sont particulièrement les bienvenues).

Réception des résumés/date limite : 17 juillet 2014
Résultat de sélection des propositions : 17 août 2014
Réception des communications : 20 octobre 2014

juin 12, 2014

Appel à textes : Penser l’ouverture des frontières : les défis éthiques

Appel à textes Penser l’ouverture des frontières : les défis éthiques


Revue Éthique publique, numéro du printemps 2015

Dossier : Penser l’ouverture des frontières : les défis éthiques

Sous la direction d’Idil Atak (Ryerson University) et Speranta Dumitru (Université Paris Descartes)

Argument :

La généralisation des passeports et du contrôle aux frontières a considérablement changé le paradigme migratoire depuis la Première Guerre mondiale. Les mouvements migratoires qui se sont intensifiés entre 1840 et 1914 ont ralenti après 1914. Cependant, et malgré les efforts de la Société des Nations, la « liberté de transit » n’a pas été rétablie. De même, le droit à la libre circulation et le droit à chercher asile qui ont été affirmés avec force par les Nations Unies dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que par de nombreuses conventions internationales et régionales, font désormais l’objet de restrictions considérables. Beaucoup de migrants se retrouvent aujourd’hui en situation de vulnérabilité. Les réfugiés, les demandeurs d’asile, les migrants en situation irrégulière et les personnes déplacées à l’intérieur d’un pays font régulièrement face à des obstacles majeurs tant pour accéder à la justice que pour exercer leurs droits fondamentau x. Cette vulnérabilité est exacerbée par des mesures de contrôle migratoire renforcées depuis les années 1980 au nom de la protection des frontières. Des opérations d’interception, aidées par la biométrie et les technologies de pointe, rendent les frontières « intelligentes » et surtout coûteuses. Elles accompagnent des régimes de visas de plus en plus restrictifs et sont renforcées par la criminalisation de la migration et de l’aide à la migration non-autorisée, par l’usage accru des rafles, de la détention et des renvois forcés. La coopération de plus en plus étroite entre les États en matière de contrôle migratoire aboutit à la création de normes et politiques restrictives communes. Par ailleurs, les travailleurs migrants temporaires à bas salaires représentent une force de travail flexible avec peu de droits.

Ce dossier d’Éthique publique propose de commémorer un siècle de fermeture des frontières par un effort d’imagination morale : quelles seraient les conséquences politiques, juridiques, sociales, culturelles, économiques de la réouverture des frontières et comment les analyser d’un point de vue éthique ?

Cette réflexion est déjà engagée dans les milieux de la recherche et de la politique internationale. Ainsi, les économistes ont-ils calculé qu’une augmentation de 3% de la migration de travail vers les pays riches ferait gagner aux pays pauvres deux fois plus qu’ils n’obtiendraient par plusieurs politiques de développement conjuguées (Pritchett, 2006), tandis qu’une ouverture totale des frontières doublerait leur PIB (Kennan, 2013). De même, les Nations Unies tentent aujourd’hui d’introduire la migration sur l’agenda du développement post-2015. De nombreuses organisations non-gouvernementales soulignent l’économie aussi bien budgétaire et en nombre de vies humaines qu’apporterait une ouverture des frontières. Ce numéro donne la parole à des chercheurs et à des acteurs sociaux impliqués dans l’élaboration, l’application, l’analyse et l’évaluation des politiques publiques migratoires contemporaines.

Toute contribution analysant tout aspect éthique lié à l’ouverture des frontières est la bienvenue. Les questionnements qui suivent sont donnés uniquement à titre d’exemple et ne sont en aucun cas limitatifs.

  • Justice sociale et portabilité des droits : Les principaux mécanismes assurantiels et distributifs (chômage, assurance maladie, retraite) sont aujourd’hui étroitement rattachés aux territoires nationaux. En cas de mobilité, les charges et les cotisations qui sont souvent obligatoirement prélevés sont perdues. Est-il juste qu’une personne ayant cotisé dans trois pays différents soit privée d’une retraite décente ? Comment adapter les théories de la justice sociale à la question de la mobilité ? Comment évaluer les dispositifs qui tentent d’harmoniser ces régimes, comme ceux de l’Union Européenne, par exemple ? La portabilité des droits sociaux est-elle un problème spécifique aux pays riches ou la réflexion sur la création de nouvelles institutions peut-elle bénéficier aux citoyens vivant dans des régions pauvres, sans Etat providence?
  • Nouvelles conceptions de l’intégration sociale : L’ouverture des frontières pe ut générer une mobilité plus ou moins réduite, des travailleurs plus ou moins temporaires, plus ou moins nombreux, des migrations plus ou moins volontaires. Comment repenser l’intégration des migrants et des non-migrants dans des conditions d’incertitude? Quelle intégration juridique, économique, sociale, à quelle échelle, avec quels droits et devoirs en matière de langues, de normes sociales etc.? Comment s’assurer que les institutions répondent aux besoins spécifiques des personnes vulnérables? Quels nouveaux rôles les acteurs internationaux, régionaux, nationaux et locaux, les employeurs et les membres de la société civile endosseraient-ils ?
  • Nouvelles théories de la démocratie : la participation politique est souvent conditionnée à la citoyenneté ou à la durée de résidence. L’ouverture des frontières change-t-elle nécessairement cette conception ? Les institutions cosmopolitiques sont-elles forcément la seule solution ? A l’inverse, les institu tions nationales peuvent-elles devenir mobiles ? Peut-on imaginer des parlements nomades ou des lois déterritorialisées ? Quid du pouvoir coercitif et du système pénal?
  • Nouvelles approches et théories des migrations : On a souvent affirmé que les études migratoires sont biaisées par un nationalisme méthodologique (Wimmer et Glick Schiller, 2003). L’ouverture des frontières a-t-elle nécessairement un impact sur la manière d’étudier les migrations? Si certaines catégories de migrants définies aujourd’hui par les États sont susceptibles de se transformer, d’autres persisteront : comment redéfinir les migrations forcées, par exemple? Quels cadres théoriques et outils méthodologiques permettront d’explorer les divers types de mobilité, les nouveaux liens entre mobilité et sécurité; le traitement différentiel en matière de droits, l’exercice différentié de la liberté de circulation ou la distinction entre migration « forcée » et « volontaire »? Quels son t les enjeux et les défis éthiques concernant les recherches relatives à la migration? Quelles sont les difficultés méthodologiques et pratiques rencontrées par les chercheurs, les décideurs, les avocats, les membres d’organismes communautaires ou les militants?

Calendrier :

15 juillet 2014 : date limite de soumission des propositions d’article sous forme de résumé de 250 à 300 mots adressé aux responsables : Idil Atak (Ryerson University) et Speranta Dumitru (Université Paris Descartes)

Les auteurs dont les propositions sont retenues seront avisés par courriel et recevront les consignes de présentation le 30 juillet 2014.

Réception des articles au secrétariat de la revue : ethiquepublique enap.ca : 30 novembre 2014

Publication du numéro : début mai 2015

juin 12, 2014

Appel à communications: « Parler pour dominer? Paroles, discours et rapports de pouvoir »

Revue Autrepart – Appel à contributions et notes de lecture
Parler pour dominer ?
Paroles, discours et rapports de pouvoir
Sandra BORNAND (anthropolinguiste, CNRS UMR 8135 LLACAN)
Alice DEGORCE (anthropologue, IRD UMR 8171 IMAF)
Cécile LEGUY (Professeur d’anthropologie linguistique à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)

L’analyse des pratiques langagières en situation constitue un révélateur des relations sociales, tout particulièrement de l’instauration de rapports de
force ou de hiérarchie. Le pouvoir porté par les mots est connu, notamment des médias et des politiques. Mais ces mots ne prennent généralement sens que dans le contexte dans lequel ils ont été énoncés, et leur pouvoir n’est effectif que lorsqu’ils sont articulés au sein d’un discours lié à une
situation de communication particulière. En ceci, les rapports de pouvoir et les stratégies de domination ne passent pas seulement par des actes mais
aussi par la parole sous ses formes les plus diverses : nommer, élaborer un discours politique ou religieux, avoir recours à une langue particulière
dans un contexte de politique linguistique tendu sont autant de lieux d’exercice du pouvoir dans ses liens à la parole. Si ces questionnements se
sont trouvés à l’intersection de disciplines telles que l’anthropologie, la linguistique et la philosophie, ils concernent des objets de recherche et
des concepts intéressant d’autres domaines des sciences humaines et sociales. Relations de genre, de générations, revendications autochtones,
politiques, religieuses ou linguistiques sont ainsi autant d’objets d’études qui mettent en jeu la question du pouvoir et celles de la capacité d’agir
des interlocuteurs, ainsi que de l’efficacité de la parole.

Ces problématiques se posent de façon nouvelle dans les sociétés des Suds, où des réformes politiques aussi importantes que les processus de
décentralisation, des changements de régime, peuvent être le lieu de discours tendant à l’appropriation du pouvoir, ou encore de luttes
syndicales usant de stratégies discursives particulières ; où la langue de l’administration, de l’école, des services de santé ou d’autres services
publics de base peut être exclusive dans un contexte plurilingue ; où la mise en place de projets de développement participatifs ou communautaires
présuppose une certaine circulation de la parole ; où les noms de lieux peuvent également être l’objet de stratégies d’appropriation du foncier,
pour ne citer que ces exemples.

Le pouvoir a en effet partie liée à la parole et, plus la société est hiérarchisée, plus l’accès à la parole est codifié. Mais si le statut social
peut offrir un droit à la parole, ceux qui sont censés être sujets à une forme de domination ont également la possibilité, notamment par des
pratiques langagières qui leur sont propres, de prendre position et de faire entendre leur voix de manière subversive dans l’arène politique. Ainsi les
“dominés” se créent-ils au quotidien des interstices langagiers dans les sociétés hiérarchisées, qui peuvent tant conforter l’ordre social que le
remettre en cause. Le rapport à la domination peut aussi être normatif, les recherches sur ce thème ayant montré comment la contestation de la norme passe aussi par son incorporation ou sa réappropriation (Butler, Mahmood). Dans ces contextes, le chercheur peut lui-même se trouver dans un processus dont il ne maîtrise pas toujours les enjeux, voire être manipulé par les interlocuteurs qui l’utilisent à des fins dont il n’a pas toujours
conscience. Une approche réflexive est donc encouragée dans les contributions qui seront proposées.

Les axes thématiques suivants pourront être abordés dans ce numéro de manière indépendante ou en lien les uns aux autres. Ces thèmes n’entendent pas exclure d’autres entrées possibles. Les contributions, qui pourront être issues de toutes les disciplines des sciences sociales, se baseront sur des enquêtes de terrain menées dans différents pays du Sud.

Un premier questionnement interroge la manière dont le langage est susceptible de devenir à la fois le moyen d’exercer un pouvoir ou une
domination sur autrui par une série de manipulations, et l’objet de ces manipulations. Les discours politiques et religieux, la construction de
discours historiques mettant en jeu la mémoire d’un peuple ou d’une nation en paraissent l’illustration même, tant par leurs conditions d’élaboration
que par les contextes dans lesquels ils sont dits et les effets attendus sur leurs auditoires. Mais les stratégies de domination par l’intermédiaire du
langage peuvent s’exercer par d’autres voies, observables dans des situations à plus petites échelles telles que les salutations, les secrets
cancans ou rumeurs, ou des énoncés langagiers du quotidien dans lesquels se jouent les identités des interlocuteurs. Des contributions interrogeant les pratiques de nomination des hommes, des lieux ou des objets seront également attendues dans cet axe : nommer peut en effet être le moyen d’exercer un pouvoir sur autrui, mais aussi de contrer ou de tourner en dérision ce même exercice du pouvoir. Dans cette perspective, on se demandera également si des créations linguistiques comme l’argot ou le verlan, ou artistiques (rap, slam…), qui peuvent participer d’une démarche d’émancipation par rapport au pouvoir, notamment étatique, ne relèvent pas elles-mêmes de logiques de domination.

La maîtrise de la langue est un élément déterminant dans l’instauration de relations de pouvoir, que les interlocuteurs parlent des langues ou
utilisent des registres différents (par exemple professionnels). La connaissance de la langue des bailleurs ou d’une langue locale est ainsi
fondamentale dans la mise en œuvre de projets de développement, mais peut aussi avoir pour conséquence l’instauration de rapports de force ou de
hiérarchie entre les différents acteurs du projet. La mise en place de politiques linguistiques (tant nationales qu’internationales, avec par
exemple la francophonie) peut également concourir à la construction de relations de pouvoir par la langue. La volonté d’écrire de la littérature,
dans les médias, et de publier dans sa propre langue peut elle même s’inscrire dans des stratégies linguistiques en lien ou en opposition avec
le pouvoir.

Enfin, avec le développement rapide des nouvelles technologies apparaissent aujourd’hui des espaces de paroles jusqu’alors inédits dans les Suds comme l’internet et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) ou encore les SMS. Il s’agit d’interroger les représentations des situations de communication qu’impliquent ces technologies et ce qu’instaurer un rapport de force ou de domination dans ces contextes signifie. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) supposent en effet de nouveaux usages écrits et oraux des langues, tout en plaçant les paroles émises dans un contexte globalisé et transnational qui bouleverse les situations de communication « traditionnelles ».

Les intentions de contributions (titre et résumé ne dépassant pas 1000 signes) doivent être adressées à la revue Autrepart le 30 juin 2014 au plus tard
Les articles sélectionnés devront être remis le 30 sptembre 2014
Les notes de lecture sur le thème du numéro doivent être adressées à la revue Autrepart avant le 15 octobre 2014
Revue Autrepart – 19 rue Jacob – 75 006 Paris
<http://www.cairn.info/revue-autrepart.htm>
http://www.cairn.info/revue-autrepart.htm

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