Actualités de "décembre, 2014"
déc 5, 2014

Biennale de la sociologie de l’urbain à Lille : Villes et comparaisons

Le RT9 de l’Association française de sociologie a le plaisir de vous informer qu’il organise à Lille sa première Biennale de la sociologie urbaine : des journées d’études – appelées à devenir un rendez-vous récurrent – qui ont vocation à rassembler l’ensemble des sociologues français-e-s travaillant sur les villes et les questions urbaines ou territoriales, et plus largement tous les collègues intéressé-e-s.

La première journée est entièrement consacrée à l’atelier doctoral du RT9 qui porte cette année sur « la ville par ses acteurs ».

Les deuxième et troisième journées constituent le cœur de la Biennale, et ont donc vocation à rassembler l’ensemble des participant-e-s à cette dernière. La thématique retenue cette année porte : sur la pratique de la comparaison en sociologie urbaine.

Résumé

Les 16, 17 et 18 décembre 2014, le RT9 de l’Association française de sociologie organise à Lille sa première biennale de la sociologie urbaine : des journées d’études – appelées à devenir un rendez-vous récurrent – qui ont vocation à rassembler l’ensemble des sociologues français-e-s travaillant sur les villes et les questions urbaines ou territoriales, et plus largement tous les collègues intéressé-e-s. La première journée est entièrement consacrée à l’atelier doctoral du RT9 qui porte cette année sur « la ville par ses acteurs ». Les deuxième et troisième journées constituent le cœur de la biennale, et ont donc vocation à rassembler l’ensemble des participant-e-s à cette dernière. La thématique retenue cette année porte sur la pratique de la comparaison en sociologie urbaine.

Annonce/Présentation

Les 16, 17 et 18 décembre 2014, le RT9 de l’Association française de sociologie organise à Lille sa première Biennale de la sociologie urbaine : des journées d’études – appelées à devenir un rendez-vous récurrent – qui ont vocation à rassembler l’ensemble des sociologues français-e-s travaillant sur les villes et les questions urbaines ou territoriales, et plus largement tous les collègues intéressé-e-s. La première journée est entièrement consacrée à l’atelier doctoral du RT9 qui porte cette année sur « la ville par ses acteurs ». Les deuxième et troisième journées constituent le cœur de la Biennale, et ont donc vocation à rassembler l’ensemble des participant-e-s à cette dernière. La thématique retenue cette année porte sur la pratique de la comparaison en sociologie urbaine. Les programmes ci-après présentent dans le détail ces trois journées de communications et de débats.
Argumentaire

Pratiquer la comparaison en sociologie urbaine

Sans comparaison la sociologie n’est pas possible, écrivait Durkheim dans Le Suicide. Depuis son apparition au tournant du XXe siècle, la sociologie urbaine a largement répondu à cette injonction : en mettant en place des comparaisons intra-nationales et internationales de villes ou de quartiers ; en s’intéressant à des contextes historiques différents dans une perspective diachronique ; en confrontant des échantillons de populations, des groupes ou des espaces identifiées préalablement comme comparables ; et en cherchant constamment à combiner les apports heuristiques de la monographie, le plus souvent locale, avec ceux d’une montée en généralité visant à identifier des modèles et des types idéaux (de quartiers, de villes, de configurations spatiales, de relations locales, de processus de transformation urbaine, etc.). En effet, comparer consiste souvent à décrire chaque cas étudié à l’aide d’une grille de lecture commune, imposée plus ou moins tard selon le protocole d’analyse choisi, puis à saisir les éventuelles convergences entre les différents cas et les particularités de chacun d’entre eux, afin de distinguer les effets locaux – notamment les « effets de lieu » – des logiques structurelles plus larges.

Cependant, les spécificités des objets et des questionnements de la sociologie urbaine la confrontent à des obstacles qui lui sont propres dans la mise en œuvre de la comparaison. L’étude de la variation de caractéristiques spatiales pose notamment la question des traits retenus pour comparer des espaces, et des limites des unités circonscrites pour justifier la comparaison. De la même façon, l’analyse sociologique des pratiques de l’espace et du territoire est soumise non seulement au danger épistémologique de la spatialisation, mais aussi à la difficulté de comprendre, en contexte, le sens que les acteurs (habitants, aménageurs, etc.) donnent à l’espace considéré.

On pourrait multiplier les exemples montrant que la sociologie urbaine a exprimé dès ses débuts une volonté affirmée, dans le cadre d’un solide enracinement empirique, de mobiliser la comparaison, mais qu’elle a en même temps rencontré des difficultés pour conceptualiser cette opération et la mettre en œuvre de façon raisonnée et réflexive ; et ce malgré le fait que l’exportation et le recours à des modèles et des instruments analytiques souvent élaborés dans un autre cadre local et/ou national (qu’il s’agisse de Chicago, de Paris ou d’ailleurs) reviennent de fait à comparer implicitement.

Les deux journées principales de cette première Biennale seront donc consacrées à la présentation de recherches comportant une dimension comparatiste, ainsi qu’à toutes les questions attenantes à la comparaison : pourquoi décide-t-on d’abandonner l’approche monographique pour aller vers la comparaison ? Quels sont les avantages et désavantages d’un research design d’emblée comparatiste, par rapport à la « mise en regard » dans un second temps de résultats élaborés indépendamment ? Comment sont choisies et délimitées les unités que l’on confronte ? Quelles sont les méthodes mobilisées – et éventuellement combinées – et comment se déclinent-elles dans le cadre d’une comparaison (que celle-ci soit réalisée à la demande d’un tiers ou dans le cadre d’une recherche « purement » académique) ? Est-il possible, en sociologie urbaine, de sélectionner les termes de la comparaison afin de réduire et d’identifier précisément les variables dont on souhaite étudier l’effet ? Au niveau de la forme des textes produits, quelles sont les rhétoriques descriptives et les économies de la démonstration mobilisées pour comparer des unités spatiales ? La monographie est-elle un genre dépassé et, si non, à quelle condition peut-elle progresser ? L’injonction à la comparaison – de plus en plus récurrente, notamment de la part des agences de financement – peut-elle dans certains cas être un obstacle pour la recherche ?

Certaines séances se pencheront par exemple sur les enquêtes comparatistes portant sur des groupes sociaux, habitants ou usagers de la ville, dont on étudie les pratiques spatiales. Il s’agira alors d’ouvrir la « boîte noire » des recherches, pour développer une réflexion méthodologique, portant notamment sur la construction de l’objet et le choix des terrains… Quelles sont les stratégies mobilisées pour permettre la comparaison et la « comparabilité » ? Comment sont identifiés ces groupes ? De quelles manières leurs pratiques de l’espace et leurs discours sont-ils étudiés puis décrits ? Quel rôle les éléments morphologiques (au sens d’Halbwachs) jouent-ils dans la comparaison ?

D’autres séances s’intéresseront aux politiques urbaines comparées, notamment sur le plan international, mais pas seulement. Qu’il s’agisse de politiques de logement, de planification urbaine ou de gestion des espaces publics, etc. On pourra ainsi s’interroger, là aussi, sur les appariements réalisés et leurs justifications, sur les effets de contextes, sur les référents implicites, et sur les avantages et limites liés à la comparaison.

Lorsqu’elles porteront sur la comparaison internationale, les interventions seront particulièrement attentives à la façon dont celle-ci implique très souvent des processus de circulation et de transfert de concepts et de notions scientifiques (gentrification, durabilité, résilience, justice spatiale, etc.) entre différents pays et entre (sous-)champs scientifiques nationaux. Cette circulation témoigne de l’internationalisation de la recherche (via notamment les financements des agences de moyens), selon des modalités qu’il s’agit d’étudier. Par ailleurs, la mise en place d’une comparaison internationale peut également poser la question de la collaboration entre chercheurs habitués à des organisations différentes du travail scientifique.

Enfin, les transferts de notions s’opèrent aussi entre la sphère scientifique et les sphères politique, médiatique et opérationnelle (que l’on pense par exemple à la diffusion des termes « ghetto », « communautés », « bobo », « empowerment », etc.), ainsi qu’au sein de ces dernières à l’échelle internationale. On observe par exemple des circulations transnationales dans le champ de l’intervention sociale territorialisée : des notions (mixité, « key workers », etc.), des démarches et des dispositifs voyagent d’un pays à l’autre, et devraient ainsi amener la sociologie à questionner leurs conditions d’importation.

Dates : 16 -18 décembre 2014
Pour les informations complémentaires, voir : http://calenda.org/309956?utm_source=lettre

déc 5, 2014

AUF : Appel d’offres 2015 pour le soutien aux publications scientifiques francophones

L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lance un appel à projets pour soutenir des publications scientifiques francophones.

Contexte et objectifs de l’appel d’offres

Cet appel s’inscrit dans le cadre du chantier « recherche » de la programmation quadriennale 2014-2017 de l’AUF qui prévoit de favoriser le développement d’équipes de recherche internationales engagées dans des problématiques émergentes et de renforcer les réseaux universitaires afin de favoriser l’innovation et le renforcement de la pertinence sociale, scientifique et technologique des résultats de la recherche.

Le soutien aux publications scientifiques contribue à la réalisation de ces objectifs, en aidant la publication et la diffusion d’ouvrages individuels ou collectifs, monographies ou actes de colloques, en version imprimée ou en ligne.

Nature des publications et type de soutien

Cet appel d’offres vise à soutenir la publication et la diffusion d’ouvrages originaux, ouvrages collectifs, monographies, numéros spéciaux de revue ou actes de colloques en version imprimée ou en ligne. Les ouvrages devront être publiés en langue française.

L’AUF apportera une subvention directe à l’éditeur pour l’impression ou la mise en ligne de la publication sélectionnée.

Le financement est fixé à 5000 euros maximum par dossier retenu. Le montant de la subvention attribué à chaque dossier pourra toutefois être adapté par le comité en tenant compte du coût global de la publication, des autres aides apportées et des spécificités de chaque dossier.
Conditions d’octroi et obligations du bénéficiaire

Pour connaître les conditions d’octroi et obligation du bénéficiaire, nous vous invitons à télécharger le fichier Appel d’offres 2015 ici :FORMULAIRES_SOUTIEN_PUBLICATION_SCIENTIFIQUE-EDITEUR-2015_1 et FORMULAIRES_SOUTIEN_PUBLICATION_SCIENTIFIQUE-AUTEUR-2015_1

La sélection des projets de publications est faite une fois par an.

Les formulaires doivent être envoyés au plus tard le 31 janvier 2015, à minuit (heure de Montréal) à l’adresse suivante : edition-diffusion@auf.org

Attention : Il est encouragé de déposer les dossiers de demande bien avant la date limite du 31 janvier 2015, pour pouvoir si nécessaire les revoir et les compléter en cas d’erreur ou de dossier incomplet.

Calendrier :

– Septembre 2014 : lancement de l’appel d’offres « soutien aux publications scientifiques »
– 31 janvier 2015 : date limite de dépôt des dossiers
– Avril 2015 : examen des dossiers
– Mai 2015 : sélection par le comité éditorial des projets qui bénéficieront d’un soutien de l’AUF en 2015 et annonce des résultats
– Juin 2015 : signature des conventions avec l’éditeur et l’auteur des projets d’ouvrages.
– Mai 2016 : date limite pour la publication des ouvrages.

déc 5, 2014

Appel à candidatures : Contrats doctoraux IDEX (Sorbonne Paris Cité) : campagne 2015

L’allocation de recherche, d’une durée de trois ans, est d’un montant annuel maximum brut de 20.200 €. La thèse sera préparée à l’Université Sorbonne Nouvelle (Sorbonne Paris Cité), au sein d’une des cinq unités de recherche de l’ED 122 et rédigée en français ou en anglais. Si elle est rédigée en anglais, elle sera assortie d’un résumé de 60 pages en français. Sont éligibles les étudiants titulaires d’un master (ou d’un diplôme équivalent) dans un des domaines de spécialité couverts par l’ED 122, et qui ont (ou qui auront) obtenu leur diplôme avant le 15 septembre 2015 dans une université étrangère ou qui auront suivi un an d’études supérieures au maximum en France.

Les candidats seront pré-sélectionnés par le Conseil de l’ED 122, puis choisis par le Collège des Écoles Doctorales de Sorbonne Paris Cité.

Dates à retenir :
02 février 2015 : date limite de dépôt des dossiers auprès de l’ED 122
mi-février 2015 : sélection des candidats par le Conseil de l’ED 122, avant transmission au Collège des ED SPC
Dans la semaine du 13 avril 2015 : audition des candidats retenus (éventuellement par visio-conférence)
A déterminer : communication des résultats aux Ecoles Doctorales

Plus d’informations sur le déroulé des opérations, voir ce PDF : contrats-internationaux-idex-2015

déc 5, 2014

Appel à candidatures : Prix scientifiques de l’Ihedn

Les prix scientifiques de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) ont pour but de mettre en valeur la recherche consacrée aux questions de défense, de sécurité, de relations internationales, d’armement et économie de défense.

Ils permettent également de favoriser les liens entre l’IHEDN, le monde universitaire et la recherche.

Créés en 1998, ils récompensent chaque année des chercheurs en master II recherche et en doctorat, dont les travaux, soutenus dans l’année, font progresser les connaissances dans le domaine des sciences humaines et sociales.

Les candidatures sont étudiées par un jury composé d’universitaires et de personnalités qualifiées désignés par le directeur de l’IHEDN. La sélection des lauréats s’effectue d’après les critères indiqués dans le règlement du concours.

Pour toutes les informations sur la procédure, voir : http://www.ihedn.fr/?q=prix-scientifiques

déc 5, 2014

Colloque : « Frontières, dictature, politique. De l’absence d’images à la position d’un regard. Le Chili depuis 1973″

L’IHEAL-CREDA a le plaisir de vous inviter au Colloque autour du thème : « Frontières, dictature, politique. De l’absence d’images à la position d’un regard. Le Chili depuis 1973″

Dates : 11-13 décembre 2014
Lieu du colloque : Paris, Maison de l’Amérique latine & MIE

Après la commémoration des quarante ans du coup d’État chilien en septembre 2013, le colloque « Frontières, dictature, politique. De l’absence d’images à la position d’un regard. Chili depuis 1973″ propose un dialogue intergénérationnel autour de cet événement historique et de ses conséquences dans le Chili actuel. Le Chili est un pays qui se bat encore entre le devoir de mémoire et la volonté d’oubli. Or, quelle place l’art pourrait-il avoir dans une possible relecture de l’histoire ?

Organisé par Javiera Medina, Maira Mora, François Soulages (Université de Paris 8).

Pour plus d’informations : http://calenda.org/310481

déc 5, 2014

Séance de travail autour du thème : « Pureté de sang dans les sociétés ibériques : histoire et historiographie ».

Dans le cadre des activités de l’axe 4 « Approches socio-politiques du fait colonial et impérial : institutions, processus, transformations » de Mondes Américains et du séminaire « La race à l’âge moderne : expériences, classifications, idéologies d’exclusion », l’IHEAL-CREDA a mle plaisir de vous inviter à une séance de travail autour du thème : « Pureté de sang dans les sociétés ibériques : histoire et historiographie » avec le concours de Juan Carlos Estenssoro (Université Sorbonne Nouvelle) et de Max Hering Torres (Universidad Nacional de Colombia – Bogotá).

Date : Lundi 8 décembre 2014
Heures : 9h00 -13h00
Lieu : l’EHESS, 190-198 avenue de France, Paris 13e
Salle 2 au rez-de-chaussée.

déc 5, 2014

CERI-Sciences Po : cycle de séminaires

Le CERI-Sciences Po vous invite Cycle au de séminaires qu’il organise en en partenariat avec EDF R&D.

Date : Mardi 16 décembre |
Heure : 10h00

Séminaire 4 : Russie, Ukraine, Europe : quels enjeux pour la sécurité énergétique ?

Présidence : François Bafoil, CNRS-SciencesPo/CERI et Ferenc Fodor, EDF R&D

Les politiques énergetiques de la Russie. Evaluation à partir de « Russia In-Depth Energy Policy Review »

Marc-Antoine Eyl-Mazzega, Russia Programme Manager, IEA

Quelles ‘solidarités’ européennes en matière énergétique ?

Céline Bayou, Membre du CREE (Centre de recherches Europes-Eurasie) de l’Inalco, Co-rédactrice en chef du site Regard sur l’Est

Responsables scientifiques: François Bafoil, CNRS-Sciences Po/CERI et Ferenc Fodor, EDF R&D

Cette séance se déroulera au CERI-Sciences Po: 56, rue Jacob 75006 Paris (Salle Jean Monnet)

Contact : rachel.guyet@sciencespo.fr

déc 3, 2014

Vient de paraître : « Les petits cultivateurs de coca et de pavot en Colombie. Entre illusion et misère ».

Auteur : Clara Alvarez
Préface de Maria Eugenia Cosio Zavala
Éditeur : Harmattan
Année : 2014
Nombre de pages : 174

Résumé :
A travers une série d’entretiens, de récits de vie, de portraits, l’auteur « retrace l’histoire de la production de drogues en Colombie, l’organisation de cette filière et ses conséquences sur les conditions de vie des populations impliquées dans la culture de coca et de pavot. […] La lecture de cet ouvrage permettra de comprendre bien des blocages, en Colombie et dans d’autres régions du monde dont les situations sont comparables, entre drogue, violence et souffrances à tous les niveaux.

Pour plus d’informations : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=45140

déc 3, 2014

Soutenance d’HDR : « Ville, esclavage et race : éléments pour une histoire sociale de l’Empire français et des mondes atlantiques au XVIIIe siècle »

Le CENA et Mondes Américains sont heureux de vous inviter à la soutenance d’habilitation à diriger des recherches de Cécile Vidal autour du thème : « Ville, esclavage et race : éléments pour une histoire socialede l’Empire français et des mondes atlantiques au XVIIIe siècle« .

Date : Samedi 6 décembre 2014,
Heure : 14h
Lieu : Amphithéâtre Cauchy, escalier F, 3e étage
Université Paris-Sorbonne,
17 rue de la Sorbonne, Paris 5e

Le jury est composé des professeurs :
• Laurent Dubois, Duke University,
• Sylvia Frey, Tulane University,
• Antoine Lilti, EHESS,
• Brigitte Marin, Université d’Aix-Marseille I et EHESS,
• Marie-Jeanne Rossignol, Université Paris Diderot,
• François-Joseph Ruggiu, Université Paris-Sorbonne (garant),
• François Weil, EHESS.

Résumé du manuscrit inédit :

Caribbean New Orleans : Urban Genesis, Empire, and Race in the Eighteenth-Century French Atlantic
Caribbean New Orleans propose une histoire sociale de La Nouvelle-Orléans française dans une perspective impériale et atlantique.

En se focalisant sur le Régime français, de la fondation de la ville en 1718 à l’imposition de la souveraineté espagnole en Louisiane en 1769, l’ouvrage cherche à comprendre comment les habitants de cette cité portuaire créée ex-nihilo parvinrent très rapidement à inventer une manière de vivre ensemble et de former une véritable société urbaine en dépit des tensions et des processus de segmentation inhérents à toute société coloniale et esclavagiste. Il examine l’impact que la fondation tardive de la ville et sa localisation au sein de l’Empire français et des mondes atlantiques eurent sur le type de formation sociale qui se développa durant les deux premières générations.

Contrairement à la manière dont la ville est le plus souvent décrite dans l’historiographie louisianaise, ce livre montre que La Nouvelle-Orléans française ne formait pas une société de frontière qui se serait caractérisée par la fluidité des relations sociales et interethniques. Au contraire, les autorités et les colons ayant fait le choix de développer une économie et une société reposant sur le système esclavagiste, les identités raciales devinrent très vite déterminantes. En comparaison avec la plupart des autres colonies françaises, la capitale louisianaise fut en effet fondée très tardivement, au début du XVIIIe siècle. Bien que située aux marges occidentales de l’Empire français, elle fut dès l’origine intégrée au sein de mondes atlantiques qui étaient de plus en plus interconnectés. L’accroissement des échanges favorisait un processus de racialisation généralisé bien que différencié. Parmi toutes les relations que La Nouvelle-Orléans entretenait avec le reste des mondes atlantiques, les historiens ont beaucoup insisté sur celles maintenues avec la France, le Canada et l’Afrique de l’Ouest et ont négligé les connexions avec les Antilles, notamment avec Saint-Domingue. La Caraïbe, selon l’historiographie, ne serait devenue importante dans l’histoire louisianaise qu’avec l’arrivée à La Nouvelle-Orléans d’environ 10 000 réfugiés domingois via Cuba au début du XIXe siècle. Cet ouvrage met au contraire en évidence le rôle essentiel que les relations entre Saint-Domingue et la Louisiane jouèrent dès le départ puisque tout navire venant de France ou d’Afrique de l’Ouest devait nécessairement faire escale dans un port domingois, la durée de navigation dans le golfe du Mexique doublant alors presque celle du voyage transatlantique. Avec le temps, ces circulations caribéennes prirent une importance croissante et exercèrent une influence majeure sur les dynamiques sociales locales. Comme en témoigne l’adaptation à la Louisiane du Code noir antillais en 1724, Saint-Domingue devint un modèle pour les autorités locales et les colons, tandis que les esclaves qui provenaient surtout des Antilles après l’interruption presque totale de la traite africaine en 1731 amenaient leurs propres conceptions des rapports sociaux. La Nouvelle-Orléans française appartenait à une formation sociale impériale et participait d’un même système de domination raciale caribéen.

En savoir plus : http://cena.ehess.fr/index.php?306

déc 3, 2014

« L’édition en sciences sociales à l’ère numérique : perspectives franco-brésiliennes »

En amont du Salon du livre de Paris (du 20 au 23 mars 2015), dont le pays invité est le Brésil, les Éditions de l’EHESS et la Chambre brésilienne du livre proposent de confronter les expériences et les analyses sur l’édition numérique et les nouvelles pratiques de lecture.
Au-delà d’un état des lieux, les organisateurs souhaitent apporter une dimension prospective : le Brésil offre une dynamique intellectuelle et économique riche d’intérêts pour les Français.

Cette journée s’inscrit dans le cycle : «Éditer les sciences sociales aujourd’hui» initié par les Éditions de l’EHESS.

Date : vendredi 12 décembre
Lieu : Ambassade du Brésil à Paris
Adresse : 34 Cours Albert Ier 75008 Paris
Métro: Alma-Marceau (ligne 9) / Franklin D. Roosevelt (ligne 1) / Pont de l’Alma (rer C)

APERÇU DU PROGRAMME
9 h 30 Ouverture
Mansur Bassit, François Hartog, Vincent Monadé
10 h 00 – 11 h 00, conférence Crise de l’édition en sciences sociales et publication numérique
de Roger Chartier, avec Guiomar de Grammont
11 h 00 – 12 h 30, table ronde Les évolutions de la lecture en sciences sociales
Avec Emmanuel Désveaux, Pierre Judet de la Combe, Laura de Mello e Souza, Laurent Vannini
14 h 00 – 15 h 30, table ronde De l’écriture à sa diffusion : quels modèles à l’ère numérique ?
Avec Jean-Guy Boin, Guillaume Dervieux, Suzanna Florisi, François Gèze, Marie Pellen
16 h 00 – 17 h 30, table ronde En quête d’auteurs étrangers
Avec Guiomar de Grammont, Anne Lima, Italo Moricone, Mônica Raisa Schpun, Eric Vigne
17 h 30 – 18 h 30 Clôture Bilan/perspective de la journée
Jean-Frédéric Schaub, Susanna Florisi

Entrée libre dans la limite des places disponiblesInscription auprès de:
Agnès Belbezet : belbezet(at)ehess.fr / 01 53 10 53 63 / 06 74 29 58 27
Anne Madelain : madelain(at)ehess.fr / 01 53 10 53 85

Programme téléchargeable ici : Cycle-Bresil-2014-12-12-A5

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