Actualités de "octobre, 2015"
oct 21, 2015

Appel à candidature pour réaliser une thèse sur : « Stratégies d’insertion socio-économique des jeunes ruraux et dynamiques agricoles en Afrique sub-saharienne : activités et mobilités »

Le Cirad, par l’intermédiaire de sa Direction générale déléguée à la Recherche et à la Stratégie, lance un  Appel à candidature  pour la réalisation d’une thèse sur  le thème : « Stratégies d’insertion socio-économique des jeunes ruraux et dynamiques agricoles en Afrique subsaharienne : activités et mobilités »

Dossier : sujet de thèse

Contexte :

L’Afrique sub-Saharienne reste en grande partie marquée par une transition démographique inachevée et un taux d’urbanisation encore limité. (Beaujeu et al., 2011). En conséquence, les cohortes de jeunes qui vont arriver sur le marché du travail dans les prochaines décennies naîtront en majorité en zone rurale ; d’ici 2025, ils seront 200 millions dans ce cas en ASS. Or, les jeunes africains sont davantage confrontés à des difficultés pour trouver un emploi décent et productif que leurs aînés (DIAL, 2007) et le chômage des jeunes a ainsi été reconnu comme une priorité par la communauté internationale (ILO, 2013). Le passage progressif d’économies centrées sur l’agriculture à des configurations diversifiées basées sur l’industrie puis les services est extrêmement lent en Afrique (Losch et al., 2012) ; la vitesse de développement des secteurs non agricoles ne pourra suivre celle de l’augmentation du nombre de personnes en âge de travailler. Le secteur agricole représente une part non négligeable du PIB de la majorité des pays sub-sahariens (25 %) et il demeure le principal employeur – même si l’agriculture n’est pas la seule source de revenus des familles agricoles, largement pluriactives. Elles vivent aussi grâce aux revenus non-agricoles, acquis sur le même territoire ou assurés par des migrations temporaires, nationales ou sous-régionales, qui s’accompagnent de forts liens avec la famille dans les zones rurales d’origine.

Un des défis des pays d’ASS est donc celui de leur capacité d’absorption économique, particulièrement dans le secteur agricole, d’une population de jeunes actifs peu qualifiés en très forte croissance. Or, aussi « séduisant » que soit le lien entre le potentiel agricole et la capacité de création d’activités dans ce secteur, et son importance pour la sécurité alimentaire des pays, les jeunes ruraux et leurs parents ont une faible estime de l’agriculture. Les jeunes aspirent de plus en plus à travailler en dehors du secteur agricole et plutôt en ville.

Alors qu’ils recouvrent une grande diversité de par leur âge, leur éducation, leur origine socio-culturelle ou les relations de genre au sein de leur société, les jeunes sont souvent considérés comme un groupe homogène. D’ailleurs, la majorité des politiques nationales envers les jeunes sont encore très normatives. La jeunesse est, dans tous les cas, une période de transition où les relations de dépendance économique, sociale et culturelle évoluent. C’est aussi celle du passage de l’éducation à l’emploi. Si les résultats des approches classiques du marché du travail (offre/demande) sont utiles à l’analyse des enjeux de l’emploi des jeunes, elles ne suffisent pas à cerner la complexité des systèmes d’activités dans lesquels les jeunes évoluent, particulièrement en milieu rural où les besoins sont peu connus (Oya, 2010) et les formations spécifiques rares. Ainsi, il faut élargir le champ d’étude pour saisir la diversité des stratégies d’insertion socio-économique que les jeunes mettent en œuvre, en regard des capacités de création d’activités et des défis agricoles de l’ASS.

Objectifs :

L’objectif central de la thèse est d’analyser les stratégies d’insertion socio-économiques des jeunes ruraux, ce qu’elles impliquent en termes de recomposition des systèmes d’activités et de dynamiques agricoles.

Un premier axe de la recherche sera une analyse historique des changements structurels démographiques, socio-économiques, agricoles et politiques postindépendance des régions étudiées. L’accent sera mis sur les conditions de leur insertion dans la mondialisation, sur les processus de diversification économique en cours, et sur l’examen des capacités de création d’emplois des zones rurales et urbaines.

Au vu de ce contexte qui détermine l’espace des possibles pour les jeunes, la recherche caractérisera la jeunesse sub-saharienne issue du milieu rural afin de rendre compréhensible la diversité des modalités d’insertion socio-professionnelle. En s’intéressant à leurs espaces vécus, l’analyse de trajectoires de jeunes ruraux permettra de retracer leur histoire (origine sociale, éducation, formation, mobilité, etc.) et de cerner leurs motivations et aspirations pour décrire les rapports qu’ils ont avec les différents espaces sociaux, économiques, géographiques et politiques auxquels ils appartiennent. Cette caractérisation permettra de cerner les stratégies des jeunes ruraux dans leur recherche d’activités : diversification des revenus, articulation des activités rurales et urbaines, etc. L’étude s’attachera à apprécier les secteurs et les formes d’activités que les jeunes poursuivent et les moyens qu’ils mettent en œuvre.

Enfin, en vue de contribuer à l’élaboration de futures politiques publiques, la thèse s’attachera analyser les politiques publiques actuelles des régions étudiées pour discuter de leur cohérence avec les stratégies d’insertion développées par les réalités des jeunes ruraux.

Résultats attendus et stratégie d’exploitation et de valorisation des résultats :

La thèse sera développée selon le principe d’une thèse sur articles, dont un au minimum en anglais. Cette thèse en économie contribuera à renforcer le dispositif de recherche en partenariat (DP) « Politiques Publiques & Gouvernance » (PP&G) du Cirad, autour de la thématique stratégique de l’emploi.

La valorisation du travail inclut des communications sur les résultats intermédiaires à des colloques/séminaires de recherche africains  (University of Pretoria-GovInn, Wits University, University of Cape Town-DPRU…) et français/européens (DIAL…) pour aller vers des soumissions d’articles après discussion avec les communautés scientifiques concernées concernées et des publications dans des revues classées dans la liste des revues HCERES.

En outre, la thèse contribuera également à alimenter les réflexions sur ces questions au sein de structures d’appui au développement africaines et internationales (Afd, Coopération suisse, Nepad, organisations paysannes africaines…)

Collaborations nationales ou internationales sur le sujet :

Un terrain en Afrique australe et en Afrique de l’ouest seront privilégiés. Le doctorant sera intégré au développement scientifique du projet « emploi en milieu rural » à Govinn/Université de Prétoria et de l’Axe « recompositions rurales et Politiques publiques » d’ART-Dev. Il bénéficiera d’appuis institutionnels et logistiques en Afrique du Sud (UP-GovInn), sur les éventuels terrains avec une présence de la DDC et au Sénégal (think tank Initiative prospective agricole et rurale en relation avec la Fédération des ONG du Sénégal). La thèse bénéficiera d’un co-financement CIRAD et Coopération Suisse et pourra bénéficier de moyens additionnels dans le cadre du programme Rural Futures, qui débute en 2015, avec notamment un site pilote au Kwazulu-Natal. Elle se déroulera dans le cadre d’une co-tutelle (Université de Montpellier (ED 231) et l’Université de Prétoria (GovInn, faculties of humanities and Natural and Agricultural Sciences).

Profil requis et candidature :

Les candidats recherchés ont une formation en économie, économie du développement, économie agricole avec un intérêt particulier sur les questions de transformation structurelle, le marché de l’emploi et les migrations, les relations villes-campagnes. Une connaissance de l’Afrique sera un atout et une maitrise du français et de l’anglais est insdispensable.

Dossier de candidature : CV+ lettre de candidature + une note (3 pages maximum) commentant le sujet proposé et proposant notamment l’ébauche d’une première problématique et d’une méthode de travail et citant 5 références considérées comme majeure. Proposer les noms et adresses électroniques de 2 référents appartenant au monde universitaire et de la recherche.

Candidature à faire parvenir par courrier électronique à Mme Sandrine Michel (michelsandrine.34@gmail.com ) et Mr Bruno Losch (bruno.losch@cirad.fr ), copie à Mme Sara Mercandalli (sara.mercandalli@cirad.fr) avant le 6 novembre 2015.

oct 21, 2015

Invitation séminaire « Quels contenus l’école doit-elle transmettre ? » : Les enjeux cachés de l’« interdisciplinarité »

La Fondation Gabriel Péri a le plaisir de vous inviter à un séminaire qu’elle organise autour du thème : « Quels contenus l’école doit-elle transmettre ? « Les enjeux cachés de l’« interdisciplinarité » au collège »

Avec Jean-Pierre Terrail, chercheur en éducation, GRDS (Groupe de recherches sur la démocratisation scolaire)

Date : Jeudi 12 novembre 2015, à 18h30,
Lieu : salle 25 (1er sous-sol)
Espace Oscar Niemeyer
2, Place du Colonel Fabien 75019 Paris (entrée Avenue Mathurin-Moreau)
Métro Colonel-Fabien, ligne 2

Entrée libre. Le nombre de place étant limité, merci de vous inscrire par mail en cliquant sur le lien :  inscription@gabrielperi.fr

Présentation :

L’actuelle réforme du collège, censée entrer en vigueur à la rentrée 2016, introduit dans la charte des enseignements une « matière » nouvelle, ou plutôt de « nouvelles modalités d’enseignement », les EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires. Ces EPI doivent être organisés autour de huit thématiques (‘développement durable’, ‘monde économique et professionnel’, ‘corps, santé et sécurité’, citoyenneté, etc.) et elles devraient occuper pas moins de 20% du temps d’enseignement global, évidemment soustraits aux enseignements disciplinaires. Si ce point de la réforme n’a pas fait l’objet de débat public, ce que lui reproche le SNES, il n’en a pas moins fortement attiré l’attention et suscité d’horizons divers nombre d’interventions vantant les vertus de l’interdisciplinarité. Il semble au premier abord que la question soit proprement pédagogique, et c’est bien ainsi que les promoteurs de la réforme et les thuriféraires de l’interdisciplinarité la présentent. On peut cependant douter qu’elle soit seulement, ni même d’abord, d’ordre pédagogique. Cela apparaît assez clairement pour peu que l’on rapproche l’interdisciplinarité des deux autres thématiques qui ont occupé le débat scolaire au long des quinze dernières années : la « formation des compétences », et les « éducations à ».

Si le projet d’introduire la formation des compétences dans l’enseignement général, sur le modèle de l’enseignement professionnel, émerge dès la fin des années 1980, il ne prendra vraiment corps qu’avec la loi Fillon de 2005 et la définition en 2006 du « socle commun de connaissances et de compétences ».

L’argumentation de ses promoteurs s’appuie sur le constat, ou l’hypothèse, d’un décalage entre les savoirs transmis par l’école et le savoir agir qui sera nécessaire au futur citoyen dans sa confrontation aux grands enjeux de la vie sociale et professionnelle. Le bagage scolaire ne peut donc se réduire à un empilage de savoirs académiques, l’école se désintéressant du savoir agir. Si pour certains chercheurs la formation des compétences a partie liée avec l’approfondissement des savoirs disciplinaires, pour la majorité des experts dans les années 2000 il ne peut s’agir que d’une activité éducative spécifique, organisée à partir des enjeux de la vie pratique, et consistant à confronter les jeunes à des « situations-problèmes ». Et pour certains même c’est l’ensemble de l’enseignement qui doit être réorganisé autour de ces enjeux, car « le savoir vaut par ce qu’il permet de faire » (B. Rey), et c’est seulement en le posant comme tel qu’on peut donner du sens aux apprentissages.

À l’instar de la rhétorique prônant « l’approche par compétences », la promotion des « éducations à » met en avant l’insuffisance des savoirs scolaires s’agissant de préparer les jeunes aux exigences de la vie sociale, la portée de l’argument étant renforcée là aussi par la référence aux considérations d’Edgar Morin sur la complexité croissante du monde.

Si le souci chez les responsables nationaux que l’école adapte ses publics à l’ordre social et leur en inculque le respect est une constante historique, le chaos du monde et les menaces sur la planète favorisent aujourd’hui la formation d’un large consensus autour d’une éducation scolaire spécifiquement sociale et morale. On passe ici du savoir-agir (les compétences) au devoir-agir. Mais le rôle de l’école est-il d’inculquer des valeurs, au risque de subordonner la transmission des savoirs aux exigences de la vie pratique, ou de transmettre les connaissances à partir desquelles les valeurs peuvent se construire ?

Rapportées à la segmentation disciplinaire traditionnelle de l’enseignement scolaire, la formation des compétences comme l’instauration des « éducations à » soulèvent au premier chef la question de l’interdisciplinarité, dont on ne saurait s’étonner donc qu’elle occupe si ostensiblement aujourd’hui le devant de la scène. Pour certains intervenants, tel Edgar Morin, c’est l’ensemble de la structuration disciplinaire de notre enseignement qu’il faudrait faire éclater, au profit de la formation chez les jeunes élèves de la « pensée reliante » qui serait seule à même de leur permettre d’appréhender la complexité.

Ces nouveaux impératifs de la pensée pédagogique – la formation des compétences, les éducations à, l’interdisciplinarité – recueillent l’assentiment d’une large partie des protagonistes des politiques éducatives. On trouve leurs partisans dans les organismes internationaux, parmi les responsables politiques de droite et de la gauche socialiste, au ministère de l’éducation nationale, dans les mouvements pédagogiques, dans une partie du mouvement syndical enseignant.

Comment a pu se former aussi vite un aussi large consensus autour de ces thèmes relativement nouveaux de la pensée pédagogique ?

L’argument le plus récurrent avancé à l’appui de leur promotion est celui de la nécessité de préparer les jeunes à la complexité des enjeux et des contraintes du monde actuel. On peut l’entendre, sachant les tensions dramatiques de la conjoncture historique. Ce n’est pas la question posée qui fait problème, c’est la réponse qui lui est apportée, et qui n’a, elle, rien d’évident. Le monde est plus dur, plus complexe et il est urgent de mettre les jeunes générations en position de s’en approprier les enjeux et de les affronter de façon avertie et démocratique ? C’est donc qu’il faut améliorer très sensiblement la transmission des connaissances et le niveau de formation des élèves, ce qui implique naturellement, ce que savent bien les responsables des filières d’excellence, une appropriation approfondie des savoirs disciplinaires.

Or ce n’est pas du tout là la réponse avancée par les experts et les pédagogues attachés, eux, à faire sauter le « carcan disciplinaire » dont souffrirait notre système éducatif[1]. Leur posture ne s’éclaire qu’en regard du public scolaire visé. Pour eux en effet les vertus qu’ils prêtent à la formation des compétences et à l’interdisciplinarité valent surtout pour les élèves issus des milieux populaires qui vont se retrouver massivement en difficulté à la sortie de l’école élémentaire.

« Ceux que l’école devrait mieux préparer à la vie, note ainsi Philippe Perrenoud, sont ceux qui sortiront du système éducatif sans avoir acquis le niveau de culture suffisant pour apprendre facilement à l’âge adulte ce qu’ils n’auront pas acquis à l’école obligatoire. »[2] Les autres sauront convertir par eux-mêmes leurs connaissances en compétences pratiques. Et cela est vrai pour la formation des compétences comme pour les « éducations à », lesquelles ont d’ailleurs vocation à concerner essentiellement le collège, et certainement pas les filières d’excellence du lycée et de l’enseignement supérieur. Ce n’est évidemment pas un hasard si ces débats pédagogiques ont surgi à chaque fois à l’occasion de la définition d’une formule donnée du « socle commun » (celle de la droite d’abord, puis celle du PS), lequel socle définit les objectifs de scolarisation pour les élèves en difficulté.

L’agitation intellectuelle développée autour de la pédagogie des compétences et de l’interdisciplinarité ne prend donc son sens que référée à son implicite, la politique du socle commun. Elle parle en réalité d’autre chose que de pédagogie : de politique scolaire. Ce déplacement du politique vers le pédagogique a un double intérêt pour ceux qui en jouent le jeu.

Pour les élites dirigeantes, il permet de passer en douceur de la thématique de l’égalité des chances, qui n’est plus crédible depuis que les flux de sortie du système éducatif se sont figés, au milieu des années 1990, à la thématique de l’école du socle, qui met en débat la façon d’apporter le meilleur aux enfants du peuple, tout en faisant glisser la question des inégalités sous le tapis.

Pour les professionnels du monde éducatif qui restent attachés aux principes de la rénovation pédagogique des années 1970, ce déplacement permet de reprendre quelque vigueur (l’approche par compétences valorise l’auto-formation des élèves ; les EPI sont appelés à privilégier les objets d’enseignement concrets et à pratiquer la pédagogie différenciée) ; tout en leur évitant d’avoir à défendre le bilan des quatre décennies de mise en œuvre de ces principes.

On ne saurait évidemment conclure de ces observations critiques que la structuration actuelle des disciplines scolaires dans notre système éducatif ne saurait souffrir la moindre contestation. Mais on peut plaider pour que la discussion soit menée au grand jour et clairement référée à telle ou telle politique pour l’école. Tout peut être légitimement objet de débat en matière de contenus d’enseignement – qu’il s’agisse de la place actuelle des différentes disciplines scolaires, de leurs rapports aux disciplines savantes, de la conception de leur enseignement, de la place à faire à de nouveaux enseignements, du rôle de l’école dans la formation des savoir-agir, etc. – à condition que le contexte de la discussion soit bien précisé : a-t-on en vue le programme d’une école fondamentale qui ne prend sens que pour ceux qui n’iront ni plus vite, ni plus loin, comme dirait Ph. Perrenoud ; ou celui d’une école démocratique, qui s’assigne comme objectif prioritaire l’élévation massive des niveaux de formation et une réduction considérable de réussite des apprentissages ?

Cette exigence de clarification des enjeux pédagogiques invite à revenir sur le terrain du politique, en posant la question que les débats actuels sur l’interdisciplinarité refusent implicitement de poser : notre pays a-t-il besoin aujourd’hui, a plus forte raison demain, d’une éducation scolaire pour tous de haut niveau, une éducation qui ne vise pas d’abord à inculquer des messages, mais à former des capacités instruites de réflexion et d’analyse ?

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[1] L’expression est de C. Reverdy, « Éduquer au-delà des frontières disciplinaires », Note de Veille (Institut français d’éducation), n° 100, mars 2015.
[2] Philippe Perrenoud, Quand l’école entend préparer à la vie, op. cité, p. 19.

oct 16, 2015

Hommage à Pierre Judet. L’ouverture sur l’Asie. Séminaire d’échanges du GEMDEV sur l’actualité des recherches et travaux sur le développement en Asie

Nous avons le plaisir de vous informer que dans le cadre du séminaire d’échanges du GEMDEV sur l’actualité des recherches et travaux sur le développement en Asie. L’ouverture sur l’Asie, un  hommage sera rendu à Pierre Judet.

Date : Vendredi 27 novembre 2015

Heure : 14h

Lieu : Amphithéâtre Georges DUPUIS
Centre Malher – 9 rue Malher – 75004 Paris
Métro Saint-Paul (Ligne 1)

Pierre Judet nous a quittés au début de l’été. Apres une riche expérience au Maghreb (Tunisie,  Algérie), la confrontation au développement asiatique a marqué une étape structurante, à la fois pour son propre parcours intellectuel mais aussi et surtout pour la recherche sur le développement en France. Il a en effet publié et initié les premières analyses sur le développement économique en Asie et réalisé, stimulé et dirigé ensuite de nombreux travaux et thèses sur les pays asiatiques, de la Corée à la Chine en passant par Taiwan, Singapour ou Bangkok, d’abord dans le cadre de l’IREP-D à Grenoble mais également au GEMDEV. Pour rendre hommage à ce chercheur et professeur optimiste et lucide, influent et généreux, et souligner son rôle essentiel, le GEMDEV organise une rencontre d’échanges sur les recherches en cours en France sur le développement en Asie.

Programme provisoire :

1. Pierre Judet et l’étude du développement en Asie
– Evocations de Pierre Judet : Interventions de MM. Afif Chelbi (ancien Ministre de l’Industrie, Tunisie), Claude Courlet (Grenoble), Philippe Hugon (Paris Ouest-Nanterre & IRIS), Marc Humbert (CIAPHS Rennes),…
– M. Vernières (Professeur émérite Université Paris 1, Président d’honneur du GEMDEV) : Le groupe Asie du GEMDEV et les travaux précurseurs de P. Judet sur l’Asie
–  J.J. Gabas (CIRAD & GEMDEV) : Actualités des recherches sur l’Asie pour le programme du GEMDEV Chine-Afrique
–  C. Figuière (CREG Grenoble) : Les recherches et thèses sur l’Asie à l’Université de Grenoble

2. Recherches contemporaines sur l’Asie
–  J.R Chaponnière : Présentation de l’ouvrage « Les économies émergentes d’Asie : entre État et marché » (Armand Colin 2014)
–  M. Lautier (CEPN Paris Nord) : « Le modèle des Etats développeurs d’Asie en perspective historique »
– Présentation de l’ouvrage de R. Boyer et alii « Les capitalismes asiatiques » (PUR 2015)
– C. Figuière : Présentation du numéro Spécial de Mondes en Développement sur « Émergence Asiatique »
– Pierre Alary (Clersé Lille) : Présentation des numéros de la Revue de la Régulation « Économie politique de l’Asie (1) & (2) »

oct 14, 2015

«  »Migrants roms en Europe : accès aux droits, citoyenneté et politiques d’espace public » . « 

Nous avons le plaisir de vous informer qu’une  conférence sera donnée autour du thème :  « Migrants roms en Europe : accès aux droits, citoyenneté et politiques d’espace public » .

Date : Jeudi 19 novembre 2015
Heures :  19h à 21h

Lieu : Amphithéâtre Furet
105 bd Raspail 75006 Paris
Jeudi 19 novembre 2015

Ces migrations communautaires, pourtant bien « européennes »,  demeurent construites aujourd’hui sous les figures du « danger » et de la « menace »,  d’une altérité radicale  et souvent racialisée. De quelle manière nous invitent-elles à
interroger les notions  contemporaines de citoyenneté, de solidarité, d’enracinement et de  mobilité dans une Europe de plus en plus confrontée à ses frontières ?

 Intervenants

* Lorenzo Alunni (Chercheur indépendant) : La douleur politique : citoyenneté et enjeux de santé dans les campi roms de Rome
* Alice Sophie Sarcinelli (IRIS- Ehess et Lasc-Université de Liège) : Enfance et parentalité roms au prisme des politiques d’accueil  françaises et italiennes
* Laurent El Ghozi (Collectif National Droits de l’Homme ROMEUROPE) : Le droit et les faits: quel accès aux droits pour les populations vivant en bidonville en France
* Céline Bergeon (Université de Poitiers, Migrinter) : Statuts et pratiques habitantes dans la mobilité

Séance présidée par Milena Doytcheva (Université de Lille 3, CeRIES)

oct 14, 2015

Programme de l’université d’automne 2015 de la LDH : « Penser l’antiracisme. Pour une contre-offensive » / 28 et 29 novembre à Paris

Le racisme – sous ses formes multiples – s’épanouit au cœur du débat politique et l’actualité voit se multiplier les actes, propos et incidents sérieux, voire dramatiques, qui témoignent d’un renouveau agressif.

Le juif, l’arabe, le Rom, l’étranger, le musulman en sont les cibles privilégiées, comme le SDF, le migrant et le réfugié : plus mal va le monde, plus grandes sont les peurs et plus nombreux sont les boucs émissaires.

Cette dynamique dangereuse balaye toute l’Europe, au-delà des frontières de l’Union. Elle s’impose comme enjeu central et objet de concurrence entre les extrêmes droites et les partis de la droite traditionnelle. Elle constitue à ce titre un défi pour la pensée humaniste, le progrès social et les droits de l’Homme.

Comment aujourd’hui (re)penser une contre-offensive, refonder une efficacité militante, fédérer des forces diversifiées, voire éclatées, de l’antiracisme ?

Samedi 28 novembre – Matin

9h – Ouverture
Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la LDH

9h30-12h30 – Approches et définitions

Le racisme n’est pas un phénomène stable ni homogène. Il convient d’aborder la diversité de ses dimensions historiques, juridiques, anthropologiques et bien évidemment politiques, dans ses relations avec les pratiques sociales qui l’expriment et/ou l’accompagnent – les discriminations – et les positions idéologiques qu’il favorise.

L’apport des sciences sociales

Approche historique du racisme – Nicole Savy, coresponsable du groupe de travail LDH « Femmes, genre, égalité »
Approche juridique : les mots et le droit – Danièle Lochak, professeure émérite de droit public de l’université Paris Ouest – Nanterre
Approche anthropologique – Jean-Loup Amselle, directeur d’études à l’EHESS
Approche matérialiste (en attente)

Les mécanismes du racisme

La construction de l’autre, la déshumanisation – Alain Chouraqui, président de la Fondation du camp des Milles – mémoire et éducation
Racisme et fait religieux – Nacira Guénif-Souilamas, sociologue et anthropologue française, professeur des universités à l’université Paris-VIII
Racisme et discrimination – Michel Miné, coresponsable du groupe de travail LDH « Discriminations, racisme, antisémitisme »

Samedi 28 novembre – Après-midi

14h-18h – Représentations du racisme et communication

La compréhension du contenu et des formes actuelles du racisme passe par des réflexions autour des visages et des masques du racisme, autour des assignations à résidence et des représentations convenues. Entre clichés et contre-feux, entre banalisation et dérision, comment assurer à la fois la liberté de création, du rire et de la dérision sans alimenter haine et mépris dans une société où les « identités » se conjuguent de plus en plus à l’infini pluriel ?

Racisme et médias

Représentation des groupes humains dans les médias – Florence Aubenas, journaliste
Rires et racisme – Nelly Quemener, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à la Sorbonne-Nouvelle Paris-III
Création, racisme et liberté d’expression – Agnès Tricoire, déléguée de l’Observatoire de la liberté de création
 

Table ronde. Racisme, singulier ou pluriel ?

·         Myriam Cottias, présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage

·         Joël Roman, philosophe, président de la commission Islam et laïcité

·         Serge Romana, président du Comité marche du 23 mai 1998

·         Patrick Simon, directeur de recherche à l’Institut national d’études démographies (Ined)

Le rôle des institutions

La norme internationale (le blasphème) – Emmanuel Decaux, professeur de droit public à l’Université Panthéon-Assas Paris II
La parole de l’Etat – Jean-Michel Belorgey, ancien président de l‘intergroupe parlementaire de la LDH
Les vingt dernières années – Fabrice Dhume, chercheur à l’Iscra, enseignant-chercheur à l’université Paris Diderot

Dimanche 29 novembre – Matin

9h-12h30 – Diversité du mouvement antiraciste

Le mouvement antiraciste est aux prises avec son bilan, ses visions et ses divisions. Comment dépasser celles-là pour améliorer celui-ci ; assumer les clivages sans pour autant les subir comme autant de freins ? Sans dissimuler la diversité des points de vue et les contradictions, les associations engagées dans la lutte antiraciste interviennent dans le débat.

L’état du mouvement antiraciste

Analyse critique – Eric Fassin, sociologue
Laïcité – Pierre Dharéville, responsable « République, démocratie et institutions » du PCF
Question sociale, discrimination territoriale, emploi (en attente)
Impact de la situation internationale (en attente)

Table ronde. La situation en France

Les représentants des associations invitées :

·         Alain Jakubowicz, président de la Licra

·         Pierre Mairat, coprésident du Mrap

·         Dominique Sopo, président de SOS Racisme

·         Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF

·         Louis-Georges Tin, président du Cran

·         Samy Debah, président du CCIF

·         Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH

Animation : Claude Askolovitch, journaliste

Dimanche 29 novembre – Après-midi

14h-17h – Penser l’antiracisme pour une contre-offensive stratégique

L’antiracisme n’est le monopole d’aucune force sociale. Comment articuler le travail et l’implication des acteurs de l’éducation populaire, de la défense des droits, des organisations syndicales, au niveau national et au niveau européen, de plus en plus décisif ?

L’universalisme est-il une réponse ?

Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH

Table ronde. Construire une réponse sociale

·         Dominique Guibert, président de l’AEDH

·         Nicolas Sadoul, vice-président de la Ligue de l’enseignement

Conclusions

Françoise Dumont, présidente de la LDH

Tarifs d’inscription à l’université d’automne des 29 et 30 novembre 2014
Chèque à renvoyer à l’ordre de la LDH

Inscription pour les deux jours

– samedi 29 novembre et dimanche 30 novembre 2014

Île-de-France : 29 € / Province : 22 €
Étudiants, chômeurs et moins de 25 ans : 15 €

Inscription pour une journée

– samedi 29 novembre 2014

– dimanche 30 novembre 2014

Île-de-France : 15 € / Province : 11 €
Étudiants, chômeurs et moins de 25 ans : 7 €

Pour plus d’informations, voir : http://www.ldh-france.org/penser-lantiracisme-contre-offensive/

oct 14, 2015

Publication – Sortons de l’âge des énergies fossiles ! Manifeste pour la transition – En dix étapes

Auteur : Maxime Combes

Éditeur : Seuil

Année : 2015

Nombre de pages : 288

Résumé :

Les entrailles de la Terre contiennent suffisamment de pétrole, de gaz et de charbon pour déclencher le chaos climatique. Prendre au sérieux le réchauffement climatique implique de laisser dans le sol la majorité des réserves d’énergies fossiles connues. Pour survivre, nous sommes donc condamnés à apprendre à vivre sans brûler des énergies fossiles dangereusement surabondantes.

Ceux qui tergiversent, ceux qui s’y refusent, ceux qui étendent la logique extractiviste en forant toujours plus loin et toujours plus sale, ceux qui professent que les marchés, la finance ou les technosciences vont sauver le climat nous détournent de l’essentiel. Ils gaspillent le temps et les ressources dont nous avons besoin pour enclencher la transition.

Nous ne nous résignons pas au naufrage planétaire. Contre l’extractivisme, les hydrocarbures de schiste, les grands projets inutiles et la marchandisation de l’énergie et du climat, nous inventons aujourd’hui les contours d’un monde décarboné, soutenable et convivial de demain. Il est temps de sortir de l’âge des fossiles. La transition, c’est maintenant !

Maxime Combes est économiste et membre d’Attac France, engagé dans les mobilisations citoyennes autour des grands enjeux environnementaux et énergétiques nationaux et mondiaux. Également contributeur du magazine en ligne Basta ! (bastamag.net), il est coauteur de l’ouvrage publié par Attac, La nature n’a pas de prix (Paris, LLL, 2012) et de Crime climatique stop ! (Seuil, « Anthropocène », août 2015).

Pour plus d’informations, voir : http://www.seuil.com/livre-9782021160765.htm

oct 14, 2015

Vient de paraître : « L’Amérique latine dans le chaudron du diable »

Résumé :

Liens et continuités entre la grande époque des luttes anti-impérialistes et les profondes mutations actuelles, témoignant d’un possible retour de l’Amérique latine comme phare des luttes à venir.

L’Amérique latine ne se réduit pas au rôle dramatique où la cantonne la presse à sensations politiques : un continent écartelé par l’exploitation économique et financière via des organismes internationaux publics ou privés, une mosaïque de vallées sous la coupe des cartels de la drogue, le théâtre de révolutions anti-yankee ancrées dans les mythologies du XIXe siècle ou un regroupement de nouvelles puissances « émergentes » qui cherchent à prendre le train de la croissance.
Plutôt que d’employer les raccourcis habituels, ce recueil d’articles initialement parus dans la New Left Review révèle la diversité et la complexité de ces nations à la recherche de solutions singulières pour sortir du « chaudron du diable » dans lequel l’histoire nous enferme. Faudrait-il pour cela critiquer les errances de Lula et du Parti des travailleurs, suivre la conversion des économies illégales ou revenir sur les fissures de la contre-révolution libérale derrière leurs façades médiatiques ?

Au sommaire :

– Des républiques Potemkine, Bolivar Echevarria
– Comment fut trouvée la formule d’une grande littérature brésilienne, Roberto Schwartz
– L’ornithorynque, Chico de Oliveira
– Des façons d’écouter dans un média visuel, Ismail Xavier
– « Ce qui existe ne peut pas être vrai », entretien avec Adolfo Gilly
– Le relooking de Medellin, Forrest Hylton
– A quoi ressemble la protection sociale du XXIe siècle, Lena Lavinas
– Imprévisible Cuba, Emily Morris

Pour plus d’informations, voir : http://agone.org/revueagone

oct 14, 2015

Cahiers de la coopération décentralisée : numéro 4 – janvier 201

En décembre 2013, Cités Unies France, l’IDHIL et Sciences Po Grenoble ont organisé, avec le soutien du Ministère des Affaires Etrangères et du développement international, de l’Agence française de développement, du conseil régional de Rhône Alpes, du conseil général de l’Isère, de la communauté d’agglomération de Grenoble et de la ville de Grenoble, un colloque scientifique intitulé : « L’action internationale des collectivités territoriales : des politiques publiques en recherche(s) ».

La manifestation a réuni près de 200 participants. Près de 40 élus, chercheurs et praticiens ont partagé leur regard sur cette pratique pendant 3 jours et près de 200 personnes prirent part à cet événement qui s’est structuré autour de 5 tables rondes :
• L’action internationale des collectivités territoriales, un choix ou une nécessité ;
• Genèse de l’action internationale des collectivités territoriales ;
• Les collectivités territoriales dans la gouvernance internationales ;
• Droit et institutions de l’action internationale des collectivités territoriales : éléments de comparatismes ;
• Politiques publiques : des référentiels en reconstruction ;
• L’impact et la question de l’évaluation.

Afin de capitaliser les échanges et points de vue partagés pendant ces trois jours et favoriser le développement de la recherche sur l’action internationale des collectivités territoriales, les organisateurs ont souhaité publié les actes de cette rencontre.

Ces Actes sont publiées dans la collection « Cahiers de la coopération décentralisée » de Cités Unies France, hors série, n° 4, et vendues au prix de 15 euros pour les adhérents de Cités Unies France et 30 euros pour les non adhérents et autres. Si vous souhaitez vous procurer de ces actes, vous pouvez les commander directement en ligne à l’adresse suivante sur notre site : http://www.cites-unies-france.org/No4-des-Cahiers-de-la-cooperation.

oct 12, 2015

Conférence GRECOL : « Les migrations et la déterritorialisation de la politique: l’activisme politique des colombiens à l’étranger »

Le GRECOL GR-FMSH (avec le soutien de l’Institut des Amériques) a le plaisir de vous inviter à la conférence : « LES MIGRATIONS ET LA DETERRITORIALISATION DE LA POLITIQUE: L’ACTIVISME POLITIQUE DES COLOMBIENS A L’ETRANGER »

Conférencier

Orlando TRUJILLO-IRURITA, Consultant à la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et Doctorant à Science Po – Paris

 Cette conférence aura lieu le : Mercredi 14 octobre 2015 – 18h30 – 20h00

FMSH – Salle 2 (rez-de-chaussée), 190 avenue de France, 75013 Paris – Métro Quai de la Gare (ligne 6)

Résumé

Des phénomènes tels que la mondialisation et les migrations transforment la pratique de la politique contemporaine. D’une part, les progrès des transports et de la communication ont facilité la capacité des migrants de maintenir des liens sociaux, économiques, culturels et politiques étroits avec leurs pays d’origine tout en développant de nouveaux réseaux dans les pays d’accueil.

D’autre part, l’exercice de la citoyenneté se transforme dans le monde entier grâce à la double nationalité et aux droits politiques extra-territoriaux : on compte plus de 120 pays qui ont établi le vote à distance et plusieurs d’entre eux octroient des sièges spécifiques au parlement pour représenter leur ressortissants à l’étranger. D’ailleurs, environ 45 pays d’accueil permettent une certaine forme de participation électorale aux étrangers résidant sur leur territoire.

Le cas de la Colombie illustre cette tendance. Plus de 4,1 millions de colombiens vivent à l’étranger, soit 8% de la population (OIM, 2013). Ces migrations, pour des raisons économiques ou politiques, ont pour principales destinations les États-Unis, l’Espagne et le Venezuela. Les Colombiens à l’étranger votent pour les élections présidentielles depuis 1962 et pour les élections législatives depuis 2002.

Dans cette présentation, nous analyserons l’utilisation de la double nationalité et des droits extra-territoriaux par les Colombiens et plus particulièrement l’action politique des réseaux à Caracas, à Paris, à New York et à Washington.

Plus d’information sur cette séance sur : http://www.fmsh.fr/fr/c/7923
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

oct 7, 2015

[Revue Tiers Monde] Parution n° 223 Internationalisation des systèmes éducatifs / Publication #223 Internationalization of Education Systems

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du n° 223 de la Revue Tiers Monde sur le thème : Internationalisation des systèmes éducatifs

Pour plus d’informations, voir ce lien : http://www.armand-colin.com/revue-tiers-monde-no223-32015-internationalisation-et-transformation-des-systemes-educatifs-au-su

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