juil 8, 2013

La lettre de l’Iddri n°43 – juillet 2013 // IDDRI Newsletter 42 – July 2013

L’innovation au cœur d’une nouvelle prospérité ? Lancé en septembre 2012, le programme Nouvelle Prospérité de l’Iddri, partant du constat que de plus en plus de pays industrialisés font face à une croissance économique structurellement faible depuis le début des années 1970 et que l’exigence de durabilité environnementale est de plus en plus prégnante, interroge les dynamiques de la croissance et ses interactions avec l’environnement, et analyse les liens entre la croissance et une prospérité fondée notamment sur une transition écologique.

Dans ce cadre, et afin de mobiliser la communauté scientifique dans un domaine où les travaux font défaut, l’Iddri anime, en partenariat avec le Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired), l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la Fondation Nicolas Hulot et l’Institut Veblen, le séminaire « Croissance et Prospérité ». Alors que la croissance économique est souvent présentée dans les pays industrialisés comme un déterminant fondamental de la prospérité, cet espace de réflexion vise à identifier les dépendances à la croissance, à questionner son avenir et à étudier sous quelles conditions une société peut être prospère quels que soient ses taux de croissance ; par exemple, comment l’État providence, pilier du contrat social de nombreuses social-démocraties occidentales, peut-il être maintenu en contexte de stagnation ou de croissance faible ?

D’autres travaux menés dans le cadre de ce programme mettent en lumière les limites de la révolution industrielle verte, prônée par certains comme déclencheur d’une nouvelle vague de gains de productivité et donc de croissance comparable, voire supérieure, à celles générées par la machine à vapeur, le rail, ou l’électricité. Dans la continuité historique des révolutions industrielles passées, celle-ci ne sera porteuse de transformation(s) qu’à condition de dépasser les aspects purement technologiques qui la sous-tendent aujourd’hui et qui sont rassemblés dans l’appellation protéiforme de « technologies vertes ».

Confrontées au possible épuisement de leurs modèles de croissance et à l’impératif écologique, les sociétés industrialisées doivent donc se transformer pour assurer la prospérité de leurs citoyens. Elles doivent innover pour découpler croissance et dégradation de l’environnement ou pour découpler croissance et prospérité. Elles doivent – dans un contexte mondialisé – créer un terreau fertile à l’innovation, au développement de nouvelles technologies et de nouveaux modèles économiques.

Afin de débattre de ces enjeux et du nouveau modèle à construire dans une perspective de sortie de crise, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone accueillera, les 12 et 13 juillet 2013, à l’initiative de l’Iddri, parmi les meilleurs experts et principaux acteurs concernés par le sujet lors de la conférence internationale « Une société innovante pour le xxie siècle » : Laurent Baumel (député d’Indre-et-Loire, France), Robert Boyer (Institut des Amériques, France), Pascal Canfin (ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement, France – à confirmer), Nicolas Colin (Inspecteur des finances, France), Luciano Coutinho (Banque brésilienne de développement [BNDES], Brésil), Michèle Debonneuil (administrateur de l’Insee et Inspecteur général des finances, France), Stéphane Fournier (Supagro Montpellier, France), Benoît Hamon (ministre chargé de l’Économie sociale et solidaire et de la Consommation, France), Rob Hopkins (Villes en transition, Royaume-Uni), Patrick Itschert (Confédération européenne des syndicats, Belgique), Pascal Lamy (Organisation mondiale du commerce, Suisse), Philippe Martin (ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, France – à confirmer), Dan O’Neill (Center for the Advancement of the Steady State Economy, Royaume-Uni), Geórgios Papandréou (ancien Premier ministre grec), Dirk Pilat (Organisation de coopération et de développement économiques -OCDE, France), Jean Pisani-Ferry (Commissariat général à la stratégie et à la prospective, France), Navi Radjou (consultant en stratégie, États-Unis), Teresa Ribera (ancienne secrétaire d’État chargée du changement climatique, Espagne), Jeffrey D. Sachs (Earth Institute – Columbia University, États-Unis), Andrew Simms (New Economics Foundation, Royaume-Uni), Lena Sommestadt (ancienne ministre de l’Environnement, Suède) et Nicolas Stern (London School of Economics, Royaume-Uni).

Cette conférence sera conclue par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

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