juin 11, 2012

Sciences au Sud n° 64 – avril-mai 2012

Editorial

La Science au service du développement durable

Par Michel Laurent Président de l’IRD

Le Sommet de la Terre de Rio en 1992 a initié la réflexion sur les nouveaux modes de développement compatibles avec l’équilibre de la planète qui se dégrade à un rythme plus rapide que sa capacité de régénération. Il a précisé la notion de développement durable et adopté un programme d’actions pour le XXIe siècle, l’agenda 21, aujourd’hui encore la référence. En vingt ans, la communauté scientifique a pleinement joué son rôle d’information et d’alerte en participant activement aux différentes conventions consacrées à la biodiversité et aux forêts, au changement climatique et à la lutte contre la désertification, au protocole de Kyoto et à la désertification dans les zones arides à Fortaleza en 2010.

Pour RIO +20 elle s’investira à nouveau en abordant les thématiques de l’économie verte et les principes d’une nouvelle gouvernance mondiale. L’IRD, fort de sa présence et de sa connaissance des pays du Sud les plus exposés aux aléas climatiques, à la rareté de l’eau, à l’appauvrissement des terres, à la perte de la biodiversité, à l’explosion démographique, se mobilise pour que la recherche en partenariat contribue à l’élaboration de solutions durables. L’enjeu de RIO +20 est de trouver un modèle de développement compatible avec les besoins économiques des pays du Sud respectueux de leur culture et de leur histoire et de leurs ressources. Ces derniers doivent être en mesure d’en discuter les fondements, de construire leur propre approche à partir de leurs valeurs et de leurs savoirs traditionnels.

À Rio, l’IRD, dans sa démarche deco-construction avec les Pays du Sud, s’intéressera notamment au problème de la désertification. Il présentera un programme de recherche tripartite innovant Afrique-Brésil-France « Lutte contre la désertification en Afrique » pour relever ce défi. Dans un contexte de globalisation, les pays, au nord comme au sud, sont confrontés aux mêmes problématiques. C’est ensemble, en unissant nos compétences et enveillant à un meilleur partage des données et des savoirs et en les valorisant que nous parviendrons à apporter des solutions adaptées et durables.

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