nov 15, 2012

Appel à communication : Les journées du développement ATM

XXIXèmes Journées du développement ATM 2013 Economie informelle et développement : emploi, financement et régulations dans un contexte de crises UNIVERSITE PARIS-EST CRETEIL 6, 7 et 8 juin 2013

Les journées du développement ATM se déroulent chaque année, dans un pays du Nord ou du Sud, en partenariat avec une université.

Le thème de ce XXIXème colloque portera sur « Economie informelle et développement : emploi, financement et régulations dans un contexte de crises ».

Le secteur informel, dont l’invention de ce terme par le Bureau International du Travail (BIT) remonte à quatre décennies, a fait l’objet de définitions successives et extensives. Il suscite des débats (e.g. développementistes vs. institutionnalistes) sur la rémanence, voire la résilience, de l’activité des micro-entreprises, distinctes quoique non séparées de celles de l’économie formelle, attestant de la segmentation plus ou moins prononcée sur le marché du travail et sur le marché du crédit.

Principal pourvoyeur d’opportunités d’emploi et de revenu, notamment pour les plus pauvres, et en premier lieu pour les femmes, ce secteur représenterait plus de 50% de l’emploi mondial selon le BIT. La taille du secteur informel est fortement corrélée avec le niveau de développement économique d’un pays. Cependant, l’ampleur du secteur et de l’emploi informel serait encore mal identifiée et selon des méthodes d’estimations différentes, sinon divergentes.

Le secteur informel résulterait de l’incapacité de l’économie formelle à générer suffisamment d’emploi pour absorber l’accroissement de la main-d’œuvre non qualifiée. Il jouerait en ce sens un rôle d’amortisseur en temps de crise. Cependant, le caractère procyclique ou non de l’économie informelle est discuté. Au regard du contexte de compétitivité accrue,  la sous-traitance par les firmes multinationales dans certains secteurs à forte intensité de travail participerait de l’extension de l’économie informelle.

Une réglementation contraignante et une corruption élevée, c’est-à-dire une défaillance de la gouvernance institutionnelle, figurent parmi les facteurs explicatifs qui conduisent certains experts à s’interroger sur le secteur informel : est-il un obstacle qu’il convient de réduire (par l’éradication ou par des incitations à la formalisation) ou représente-t-il une solution ?

Les axes de la réflexion initiée recouvrent quatre aspects principaux :

1) Les définitions, les mesures et les impacts macro-économiques de l’économie informelle,

2) Les déterminants micro-économiques de l’emploi informel – le jeu des acteurs et les secteurs,

3) Le financement des micro-entreprises et des ménages – finance informelle et microfinance,

4) Eradication et inclusion : les régulations de l’informel et leurs coûts associés.

La réflexion s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire (économie et gestion, sociologie, démographie, géographie, sciences de l’environnement, droit et science politique, anthropologie) relative à l’étude d’un phénomène économique majeur. Les travaux peuvent relever d’une approche par pays ou de l’analyse comparative. La dimension méso-économique des secteurs d’activité et des études de cas (e.g. impact social et environnemental) est également recherchée.

Informations complémentaires en pièce jointe : ATM Creteil 2013 8 11 12

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