IFAS-Research Newsletter/ Dec 2021 – Publications and Events

Mot de la direction/ A Message from the Director of IFAS-Research
Chers tous, chères toutes, 
 
L’année 2021 s’achève avec un début de 4e pandémique en Afrique du Sud, sous les auspices du nouveau variant désormais célèbre dans le monde entier. Tout cela complique légèrement les activités de l’IFAS-Recherche : plusieurs membres de l’équipe sont tombés malades, le télétravail a été relancé, certaines missions ont été annulées… Dans vos pays respectifs, la situation n’est sans doute pas beaucoup plus brillante et nous imaginons bien que l’année n’a pas dû être de tout repos.
Pour autant, à mi-décembre, nous avons encore plusieurs réalisations et quelques informations à partager avec vous, et nous commençons d’ores et déjà à nous projeter vers l’année 2022. 
Nous vous souhaitons une bonne lecture de cette dernière lettre d’information de l’année, ainsi que de bonnes fêtes de fin d’année.

Sophie Dulucq
Dear all,
 
2021 is coming to an end with the start of the 4th COVID wave in South Africa, under the auspices of this new variant now famous throughout the world. All this slightly complicated IFAS-Research’s activities: several team members have fallen ill, remote work has been restarted, some missions have been cancelled… In your respective countries, the situation is probably not much better and we can imagine that the whole year must not have been a restful one.
However, in mid-December, we still have several achievements and some information to share with you, and we are already starting to look ahead to the year 2022. 
We hope you enjoy reading this last newsletter of the year and we wish you a happy holiday season.
 
Sophie Dulucq
Conference – « Music Archives in Southern Africa. Challenges, Opportunities, Innovation »

© Africa Open Institute for Music, Research and Innovation
Nous avons été ravis d’accueillir la conférence « Music Archives in Southern Africa: Challenges, Opportunities, Innovation » le 16 novembre à l’Alliance française de Johannesbourg, avec 30 experts des archives musicales (en personne et sur Zoom). Merci aux participants, continuons la discussion !
 
Saviez-vous que dans les années 1970, une partie de la « sono » du festival de Woodstock a été envoyée en Afrique du Sud pour des concerts de grande envergure ? Découvrez ici l’histoire des archives musicales de la scène musicale sud-africaine des années 1970 aux années 2000.
We were delighted to host the « Music Archives in Southern Africa: Challenges, Opportunities, Innovation » conference on the 16th of November at the Alliance française in Johannesburg, with 30 experts of music archives (in-person & on Zoom). Thank you to the participants, let’s keep the discussion going!
 
Did you know that in the 1970s, some of the Woodstock Festival sound system was sent to South Africa for large-scale concerts? Discover the story behind the Hidden Years Music Archives and the South African music scene from the 1970s to the 2000s here.
Publications
—  Lesedi #24 – Discussing Social Cohesion in South Africa
Lesedi, la revue en ligne de l’IFAS-Recherche, propose un nouveau numéro spécial de 70 pages intitulé « Discussing Social Cohesion in South Africa ». Il rassemble six articles écrits par des divers chercheurs (chercheurs seniors, chercheurs post-doctoraux et doctorants) et discute du concept de « cohésion sociale », en s’appuyant sur des recherches en cours et sur des travaux de terrain récents. Il propose également une analyse, par l’anthropologue Leslie Banks, des récents épisodes de pillage survenus en juillet 2021.
Ce numéro a été dirigé par Léo Fortaillier (Laboratoire des Sciences Sociales du Politique, Sciences Po Toulouse), jeune chercheur qui a été accueilli régulièrement à l’IFAS-Recherche ces dernières années.

« La couverture internationale du magazine américain Time du 13 mai 2019 examine l’Afrique du Sud comme  “le pays le plus inégalitaire du monde”. Pour illustrer ce titre en caractères blancs et gras, la rédaction a choisi une photo de drone tirée de la série Unequal Scenes de Johnny Miller, montrant la banlieue aisée de Primrose à gauche et le quartier informel de Makause à droite, séparés seulement par une route. Entre ces deux quartiers de Johannesbourg, le contraste est saisissant. Et même si le pays ne peut être réduit à une telle opposition binaire, l’image contient une part de vérité puisque l’Afrique du Sud se classe souvent parmi les derniers pays en termes de coefficient de Gini. Si l’on ajoute à ce contexte que “depuis le milieu des années 2000, le pays connaît l’un des plus hauts niveaux de protestation populaire et de grève au monde” (Bohler-Muller et al. 2017), parler de « cohésion sociale » peut sembler très problématique. » (Léo Fortaillier)

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Lesedi, the online journal of IFAS-Research, is launching a new special issue of 70 pages focusing on social cohesion in South Africa (“Discussing Social Cohesion in South Africa”). It contains six articles written by senior researchers, post-doctoral researchers and PhD students, discussing the concept of social cohesion, presenting ongoing research and recent fieldwork in South Africa. It also includes an analysis by Prof. Leslie Banks of recent looting episodes of July 2021.

This special volume has been edited by Léo Fortaillier (Laboratoire des Sciences Sociales du Politique, Sciences Po Toulouse), a young researcher who visited by IFAS-Research on a regular basis in recent years.

“The May 13, 2019 international cover of the American magazine Time examines South Africa as ‘the world’s most unequal country’. To illustrate this title in bold white letters, the editor chose a drone picture taken from Johnny Miller’s Unequal Scenes series showing the wealthy suburb of Primrose on the left and the informal settlement of Makause on the right only separated by a road. Between the two neighbourhoods of Johannesburg the contrast is stark. Even though the country cannot be reduced to such a binary opposition the picture contains a part of truth as South Africa often ranks amongst the last countries in terms of Gini coefficient. If we add to that context that “since the mid-2000s the country has experienced one of the world’s highest levels of popular protest and strike action” (Bohler-Muller et al. 2017), speaking of ‘social cohesion’ could seem arduous.” (Léo Fortaillier)

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—  Sources. Matériaux & terrains en études africaines/ Materials & Fieldwork in African Studies – Varia n° 3 (2021)

© Sources. Materials & Fieldwork in African Studies
Les Varia de ce nouveau numéro de la revue Sources proposent un parcours à travers des sources inédites, indispensables à la connaissance de l’Afrique ancienne et contemporaine. Un des articles présente une source sonore rare,qui éclaire les tensions complexes — entre local et global — au sein des mouvances djihadistes actuelles présentes au Nigeria. On y trouvera aussi des contributions sur les sources de l’archéologie des sites funéraires au Soudan, sur l’approche anthropologique de la migration et de l’asile en Ouganda, sur l’histoire des réseaux africano-soviétiques au prisme des archives russes (correspondance du cinéaste sénégalais Ousmane Sembène), sur les carnets de voyage d’Antoine d’Abbadie en Éthiopie, ou sur les explorations de la Corne de l’Afrique. Nous souhaitons également attirer l’attention sur une contribution qui esquisse un tableau richement documenté sur les fêtes du Nouvel An au Cap et sur leur rôle dans la construction des identités politiques en Afrique du Sud, et qui met à la disposition du public un ensemble documentaire exceptionnel rassemblé par Denis-Constant Martin. Vous pouvez en découvrir davantage sur le travail de Denis-Constant Martin dans la série de podcasts de l’IFAS-Recherche « Sounds of Southern Africa« .
Enfin, cette livraison accueille un échange entre trois historiens rwandais sur l’historiographie du génocide des Tutsi au Rwanda, met en avant la variété des sources à utiliser et replace la discussion dans les débats récents sur le rapport de la commission Duclert. Ce texte s’inscrit dans une collaboration avec la Revue dhistoire contemporaine de lAfrique : les deux revues proposeront tout au long de l’année à venir des réflexions diverses sur l’écriture de l’histoire du génocide et mettront en lumière des matériaux jusqu’ici peu exploités.
The Varia in this new issue of Sources offer a journey through unpublished sources that are essential to our knowledge of ancient and contemporary Africa. One of the articles presents a rare sound source, which sheds light on the complex tensions – between local and global – within the current jihadist movements present in Nigeria. There are also contributions on the archaeological sources of burial sites in Sudan, on the anthropological approach to migration and asylum in Uganda, on the history of African-Soviet networks through the prism of Russian archives (correspondence of the Senegalese filmmaker Ousmane Sembène), on Antoine d’Abbadie’s travel diaries in Ethiopia, or on the explorations of the Horn of Africa. We would also like to draw attention to a contribution that sketches a richly documented picture of New Year’s celebrations in Cape Town and their role in the construction of political identities in South Africa, and which makes available to the public an exceptional collection of documents assembled by Denis-Constant Martin. You can find out more about Denis-Constant Martin’s work in the IFAS-Research podcast series « Sounds of Southern Africa« .
Finally, this issue features an exchange between three Rwandan historians on the historiography of the Tutsi genocide in Rwanda, highlights the variety of sources to be used and places the discussion in the context of the recent debates on the Duclert Commission report. This text is part of a collaboration with the Revue d’histoire contemporaine de l’Afrique: throughout the coming year, the two journals will propose various reflections on the writing of the history of the genocide and will bring to light materials that have been little exploited until now.
Autour de nous/ Around Us
—  Décoration de Laurent Bruxelles/ Laurent Bruxelles’ Medal Ceremony

© Ambassade de France en Afrique du Sud/ French Embassy in South Africa
Ce fut un grand plaisir d’assister, le mercredi 17 novembre 2021 à la Résidence de France, à la remise de la médaille de l’Ordre national du Mérite, dans le grade de Chevalier, au géo-archéologue et géomorpholoque Laurent Bruxelles — l’« homme qui fait parler les grottes ». Ce chercheur a, entre autres choses, joué un rôle-clé dans l’inclusion de l’Afrique australe dans l’histoire de l’évolution humaine, notamment avec la datation de Little Foot, le plus vieux fossile d’australopithèque en Afrique australe. Il a été en poste à l’IFAS-Recherche de 2016 à 2019. Toutes nos félicitations !

Après cette remise de décoration, Laurent Bruxelles a enchaîné avec une mission d’une dizaine de jours au Botswana avec son équipe de recherche, et deux équipes de télévision françaises (Arte et TF1) les ont suivis pour des reportages qui seront diffusés dans les prochains mois. Stay tuned ! 
It was a great pleasure and honour to attend the award of the medal of the Ordre National du Mérite at the rank of Chevalier to Laurent Bruxelles, a geoarcheologist and geomorphologist  — the « man who makes caves talk » — on Wednesday 17 November 2021 at the French Residence in Pretoria. Laurent Bruxelles has played a key role in the inclusion of southern Africa in the history of human evolution, notably with the dating of Little Foot, the oldest Australopitecus found in southern Africa. He was appointed to IFAS-research from 2016 to 2019. Congratulations!

Just after receiving this decoration, he started fieldwork in Botswana with his research team. Two French TV channels (Arte and TF1) followed them and recorded images that will be broadcast in the following months. Stay tuned ! 
—  Atelier de photographie/ Photography Workshop: « O olhar documentario: ética a pratica da fotografia » (Le regard documentaire. Éthique et pratique de la photographie documentaire/ The documentary gaze: ethics and practice of documentary photography)
© Chloé Buire, 2021
Chloé Buire, chercheuse CNRS affiliée à l’IFAS-Recherche, et basée à Luanda, a organisé entre les 1er et 4 décembre un workshop sur la photographie documentaire, avec en parallèle l’exposition « Révélations ».

Elle présente brièvement ici le projet : « En tant que spécialistes des sciences sociales travaillant dans le domaine du développement des jeunes, nous cherchons à inculquer une approche critique de la photographie à une époque où prendre des photos et les partager sur les médias sociaux sont devenus des gestes banals.Quinze jeunes hommes et femmes ont participé à l’atelier. Ensemble, nous avons exploré le pouvoir de la photographie documentaire en tant que catalyseur du changement social. Prendre une photo oblige le photographe à prendre position, à la fois littéralement et métaphoriquement. »

Un livret final qui révèle les expériences vécues par les jeunes de leur ville, Luanda, et de ses dynamiques sociales ambivalentes a également été créé au cours du workshop. Il dévoile l’engagement artistique et social des auteurs : les images d’ancien et de nouveau, de mouvement et d’immobilité, de verticalité et d’horizontalité nous invitent à nous interroger sur ce qui change et ce qui reste. Les photographies reflètent également ce qu’il faut pour marcher sur la mince ligne qui sépare l’espoir de l’incertitude dans une ville qui grandit grâce à la force des femmes et des hommes qui y vivent, jour après jour.
Chloé Buire, a CNRS researcher appointed at IFAS-Recherche, based in Luanda, organised a workshop on documentary photography between 1 and 4 December, with the exhibition Revelations running in parallel.

Here is her brief presentation of the workshop: « As social scientists working in the field of youth development, we seek to instil a critical approach to photography at a time when taking pictures and sharing them on social media have become commonplace. Fifteen young men and women participated in the workshop. Together we explored the power of documentary photography as a catalyst for social change. Taking a photograph forces the photographer to take a stand, both literally and metaphorically. »

A final booklet that reveals the young people’s experiences of their city, Luanda, and its ambivalent social dynamics was also created during the workshop. It reveals the authors’ artistic and social commitment: the images of old and new, movement and stillness, verticality and horizontality invite us to question what changes and what remains. The photographs also reflect what it takes to walk the thin line between hope and uncertainty in a city that grows through the strength of the women and men who live there, day after day.
—  L’impact de la pandémie de Covid-19 au Nigéria/ The Impact of the Covid-19 Pandemic in Nigeria

L’IFRA-Nigéria a récemment produit un documentaire sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les travailleurs et travailleuses de Ibadan et Lagos : « Soja Go Soja Come ». Découvrez le documentaire ici et les résultats du programme de recherche ici.
IFRA-Nigeria recently produced a documentary on the impact of the Covid-19 pandemic on workers in Ibadan and Lagos: « Soja Go Soja Come ». Watch the documentary here and the results of the research programme here.
—  Fête de la Science en Afrique du Sud/ French Science Fest in South Africa

Des étudiants de l’université de Johannesburg, de l’université d’Afrique du Sud et de l’université de Pretoria ont effectué une visite de terrain avec le professeur José Braga sur le site de Kromdraai, dans le « berceau de l’humanité ». Il s’agissait d’une occasion unique, car peu de chercheurs accueillent des visiteurs extérieurs pendant les fouilles.
 
Students from the University of Johannesburg, the University of South Africa and the University of Pretoria went on a field trip with Prof José Braga to visit the Kromdraai site in the Cradle Of Humankind. It was a unique opportunity, as not many researchers welcome external visitors during excavations.
—  South African Science Forum 2021 
 
Le 2 décembre, Antoine Petit, directeur général du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a participé à la table ronde « Construire des partenariats de recherche plus forts et plus équitables entre l’Afrique, la France et l’Europe », aux côtés d’autres intervenants de l’Académie africaine des sciences, de l’Académie des sciences d’Afrique du Sud, de la National Research Foundation of South Africa (NRF), d’AIMS South Africa et de la Commission européenne. 

« Nous ne pouvons qu’imaginer une collaboration avec l’Afrique qui soit co-construite. Elle rendra notre coopération plus forte », a déclaré Antoine Petit.
On December 2, Antoine Petit, CEO of the French National Research Center (CNRS), took part in the roundtable « Building stronger, more equitable research partnerships between Africa, France and Europe« , along with other panellists from the African Academy of Sciences, Academy of Science of South Africa, The National Research Foundation of South Africa (NRF), AIMS South Africa and the European Commission. 

« We can only imagine a collaboration with Africa that is co-constructed. It will make our cooperation stronger”, stated Antoine Petit.