La politique française de coopération agricole : une histoire, un modèle ? | Lundi 24 juin 2019

Le Gemdev a le plaisir de vous inviter à la conférence :

La politique française de coopération agricole : une histoire, un modèle.
Aujourd’hui et demain ?

Cette conférence organisé par l’AFD s’appuie en partie sur une publication du GEMDEV parue en février 2016  sous le titre : Les transformations des politiques de coopération. Secteurs agricoles et miniers au Canada et en France

Lundi 24 juin 2019
16:00 – 19:00

à l’auditorium du MISTRAL
3, place Louis Armand, 75012 Paris

 Plan d’accès

 

INSCRIPTION

—  Intervenants  —

Conférence introduite par Gilles KLEITZ , directeur du Département de la Transition écologique et ressources naturelles à l’AFD, et animée par Benoit FAIVRE-DUPAIGRE et Claude TORRE, responsables d’équipe projet Agriculture, division Développement Rural, Biodiversité

Avec :
•    Vincent RIBIER, chercheur au CIRAD
•    Georges D’ANDLAU, ancien directeur de département à l’AFD

Discutant :
•    Jean-Christophe DEBAR, directeur de la Fondation FARM

Présentation

Au démarrage des indépendances africaines, la France dispose d’un solide modèle de coopération agricole hérité de la période coloniale, inspiré par la PAC naissante et mis en œuvre par une communauté d’acteurs qui, sans être homogène, possède un certain nombre de références communes. Ce modèle se caractérise notamment par un rôle central accordé à l’Etat combiné au souci de l’accompagnement et du renforcement des organisations agricoles, une présence importante d’assistance technique et une concentration des moyens sur l’Afrique francophone au sud du Sahara, dans les pays dits « du champ », où il se trouve en position de force pour imposer ses orientations.

La montée en puissance d’institutions multilatérales, l’établissement d’un régime international de l’aide inspiré du consensus de Washington à partir des années 80, la généralisation du New Public Management dans le domaine de l’APD vont progressivement bousculer un dispositif français, soumis à des réformes institutionnelles internes. D’abord résiliente et capable de défendre ses grandes orientations (dispositifs de stabilisation dans les filières, dont la filière cotonnière, cogestion dans la gouvernance, renforcement institutionnel tant des administrations que des acteurs privés) vis-à-vis de ses homologues au niveau international, la coopération agricole française finit par céder à partir de 1994. La réforme de 1998 renforce la perméabilité de la coopération française aux normes et idées du régime international de l’aide, avec d’importantes répercussions dans le domaine agricole. Le modèle français ne disparaît pas pour autant : il s’hybride, combinant des composantes héritées de l’histoire avec d’autres, d’inspiration plus libérale.

Peut-on juger ce modèle français à l’aune des évolutions passées et actuelles ? Pourquoi les politiques agricoles promues n’ont pas été vraiment réappropriées ?